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Admin-lane

Un petit singe casse ses noix avec précaution

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Des chercheurs américains ont étudié la façon dont un petit capucin brésilien casse ses noix. Non seulement celui-ci se sert d'outils mais, encore plus étonnant, il dose ses efforts pour préserver son aliment.

On savait déjà les singes capables de casser la coque des noix pour manger le fruit qu'elles contiennent, à l'aide de "marteaux" de pierre sur des "enclumes" (affleurements rocheux, troncs...). Le primatologue Christophe Boesch, de l'Institut Max-Planck (Allemagne), avait même observé au début des années 2000 que, chez les chimpanzés, la mère enseigne à sa progéniture comment y parvenir. Un lent apprentissage puisque le petit ne s'attaque aux noix de Panda (particulièrement dures) que vers l'âge de cinq ans et met encore deux années à acquérir le bon geste.

 Au Brésil, un Sapajou à Barbe casse une noix avec une grande dextérité. ©️Mangalam et al./Current Biology 2015

Mais une étude américaine, publiée le 30 avril 2015 dans la revue Current Biology, a démontré qu'une espèce de capucins de l’Etat du Piaui, dans le nord-est brésilien, va plus loin encore : le Sapajou à Barbe (Cebus libidinosus) a été surpris en train de doser sa force afin de briser la coque de noix de Tucum (palmier d'Amazonie)... mais pas le fruit à l'intérieur ! 

Comme nous, ce petit singe préfère les fruits de noix entiers, non écrasés et sans éclat de coque incrusté. Certes il n'est pas très étonnant qu'entre primates nous ayons les mêmes goûts. Mais il est davantage surprenant de voir que des singes à queue (et non des grands singes, nos plus proches cousins, tels que les chimpanzés) ont la capacité cognitive d'adapter aussi finement un geste technique.

Reste une question : l'homme et le singe ont-ils développé indépendamment cette technique ou l'ont-ils héritée d'un ancêtre commun ? Dans le dernier cas, cet héritage remonterait au moins à 40 millions d'années, soit la période où la branche humaine se serait distinguée de la branche des Platyrrhiniens, le micro-ordre auquel appartient le Sapajou à Barbe.



-----> Quel intérêt pour l'humanité l'héritage de la technique de casser des noix ?... Celle-ci (comme d'autres) a été évolutive, au fur et à mesure que l'homme a été capable d'utiliser et/ou de fabriquer des outils (bien que certains premiers hommes aient pu utiliser leurs dents pour casser la coquille des noix... on voit encore de nos jours des gens le faire !). En revanche, chez d'autres espèces, on peut dire que, contrairement aux humains, elles n'ont pas attendu d'arriver à une évolution similaire pour obtenir ce qu'elles convoitent avec les moyens à leur disposition. Ensuite, chaque espèce a amélioré ses techniques (quel que soit le domaine) avec l'expérience. Il est certain que les mères ou les groupes ont transmis leur savoir-faire, tout comme les êtres humains l'ont enseigné à leur descendance... Je ne vois pas de concurrence dans ce domaine, entre l'homme et les autres espèces, puisque, comme l'humain, les espèces évoluent ne serait-ce que pour s'adapter à de nouveaux environnements !. Il y a tellement plus urgent à faire comme étude comparative ou pas... 



Sciences et avenir 6/5/2015

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