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BelleMuezza

Alimentation : pourquoi les chats sont-ils exigeants ?

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Alors qu'ils possèdent bien moins de papilles gustatives que l'homme, les chats font souvent les fines bouches. Des chercheurs viennent d'en découvrir la raison.

Les chats ont un don unique pour agacer leur compagnon bipède : nombre d'entre eux se complaisent notamment à bouder la nourriture fraîche et disponible dans leur gamelle, tandis qu'à côté ils se jetteront goulûment sur une grosse mouche ou feront croustiller une araignée sous leurs petits dents pointues. "Quoi ? Elle n'est pas bonne ta gamelle ?", vocifère le propriétaire, éberlué devant tant de dédain félin.

 Certains chats sont particulièrement exigeants. ©️Santa Clara / Photononstop / AFP

L'incompréhension est encore plus grande quand on sait que les chats possèdent seulement 473 récepteurs ou "bourgeon de goût" dans leurs papilles gustatives, tandis que l’homme en compte 9.000. Toutefois, certaines pistes pouvant expliquer ce comportement tâtillon commencent à poindre. Déjà, des recherches antérieures ont montré que les chats ne sont pas sensibles au goût sucré, alors que pour la plupart des humains, un met sucré est synonyme de gourmandise. Mais une nouvelle étude, publiée dans BMC Neuroscience, démontre que les chats sont en revanche très sensibles à une certaine forme de goût amer.

Concrètement, des chercheurs de l'industrie alimentaire pour animaux de compagnie (AFB International) ont identifié deux récepteurs du goût amer chez le chat domestique, nommés TAS2R38 et TAS2R43. Les scientifiques ont ensuite testé les réponses de ces récepteurs face à différents composés chimiques amers, tels que le phenylthiocarbamide (PTC) et le propylthiouracile (PROP ) - qui ont des structures moléculaires similaires aux composés présents dans les choux de Bruxelles et le brocoli - ainsi que l'aloïne (obtenu à partir de plantes grasses du genre aloès) et le benzoate de dénatonium (un composé chimique artificiel utilisé pour prévenir l'ingestion accidentelle de certains produits toxiques).

Il en ressort que, comparé aux tests réalisés chez l'homme, le premier récepteur (TAS2R38) est moins sensible au PTC et ne répond pas au PROP, alors que le second récepteur (TAS2R43) est moins sensible à l'aloïne, mais plus sensible au benzoate de dénatonium. Et les chercheurs de conclure que le goût des chats est différent, avec tantôt davantage de subtilité, tantôt des manques, dans la sensibilité aux saveurs amères que celui des humains. "Nous sommes chaque jour confrontés au défi du 'chats capricieux'. C'est pourquoi, il est passionnant de trouver une réponse inattendue d'un récepteur du goût aux composés amers qui n'a jamais été décrit dans la littérature à ce jour", souligne la co-auteure Nancy Rawson, dans un communiqué.


Sciences et avenir 9/6/2015

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