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Un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) découvert dans l'Allier

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Un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) ou maladie de la langue bleue, a été identifié dans l'Allier, vendredi 11 septembre. C'est une mauvaise nouvelle de plus pour le secteur de l'élevage, au moment où il tente de relancer ses exportations. La maladie, sans danger pour les humains, est véhiculée par un moucheron piqueur et se traduit par de fortes fièvres, un gonflement de la tête de l'animal et le bleuissement de sa langue – d'où son nom.

"Les analyses conduites sur 147 bovins ont montré 27 cas positifs et sur 175 ovins, 6 cas positifs", a précisé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. L'élevage concerné a été aussitôt placé "sous surveillance renforcée et les mouvements d'animaux bloqués au sein de l'exploitation" et l'élevage concerné est isolé par une "zone de protection et de surveillance de 150 km de diamètre".

 Un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) ou maladie de la langue bleue, a été identifié dans l'Allier. ( MAXPPP)

Il n'y aura "pas d'abattage massif car la plupart des animaux guérissent, même si certains peuvent mourir", indique la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Les tests ont mis en évidence la présence du stéréotype 8, qui "n'est pas le plus virulent".


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Comme le veut la réglementation européenne, toute la zone doit appliquer une restriction des mouvements d'animaux et une interdiction de regroupement, ce qui concerne 21 départements au total. Des campagnes de vaccination sont également envisagées. "Dès la semaine prochaine nous aurons 1,3 million de doses de vaccin à notre disposition", a annoncé le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. J'envisage de vacciner massivement, mais le périmètre dépendra des informations qu'on aura"

L'origine du foyer est encore incertaine, mais la DGAL envisage la possibilité d'une circulation via la faune sauvage. La France avait été déclarée indemne de la FCO en décembre 2012 et le dernier foyer identifié remontait à juin 2010, dans les Alpes-Maritimes.


Francetv info 11/9/2015

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Par précaution, les départements limitrophes ne peuvent plus exporter leurs bovins. Les éleveurs sont inquiets.

En 2009, Marcel Cottin, éleveur dans la Nièvre avait perdu une centaine de bêtes. La raison ? La fièvre catarrhale qui avait touché son cheptel. En 2015, la fièvre catarrhale touche l'Allier. Même si le virus n'a pas encore été déclaré dans le département, il a tout de même des craintes. "Ce qui nous inquiète c'est d'arriver soit dans la bergerie, soit au pré et de trouver des animaux qui soient malades ou qui soient morts. Si on n'a de la perte, c'est des conséquences économiques et puis après, il y a l'avenir du troupeau. On ne sait pas ce que ça va donner", explique l'éleveur.



Son voisin, Emmanuel Bernard est lui aussi inquiet. Contrairement aux brebis et aux agneaux, les risques de décès chez les vaches à cause de la fièvre catarrhale sont très faibles. En revanche les risques économiques pour sa filière peuvent être très importants. 80% de ses animaux sont vendus à l'étranger, notamment en Italie. Une campagne de vaccination pourrait être lancée dans une partie de la France dans les semaines à venir.


Francetv info 13/9/2015

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La fièvre catarrhale ovine ou FCO (ou maladie de la langue bleue) est une maladie virale non contagieuse, transmise par des moucherons piqueurs du genre Culicoides (famille des Ceratopogonidae), touchant les ruminants sauvages ou d'élevages, mais principalement les moutons, moins souvent les chèvres, bovidés, les cervidés, dromadaires et antilopes. Au stade de nos connaissances, on ne connaît aucun cas de transmission avec infection chez l'Homme.

C'est une maladie animale à déclaration obligatoire, originaire d’Afrique et qui semble monter vers le nord, possiblement grâce au réchauffement du climat (selon l'Anses notamment.

 Fièvre catarrhale d'une brebis. Fourrure (http://www.boulesdefourrure.fr) CC BY-SA 2.0

Le virus a été détecté dès la fin des années 1950 au sud de l’Espagne et du Portugal,  avant de l'être en Italie en 1998 et, en 2000 en France (la Corse). Ces pays combattent le virus par des campagnes de vaccination obligatoire menées par les autorités vétérinaires.

Mi-août 2006 le virus se développe en Europe du Nord, suite à l’émergence d’un nouveau variant dit Sérotype viral no 8, produisant des foyers indépendants de ceux des régions sud-européennes (dont ceux de Corse caractérisés par des sérotypes 2, 4, 9, 16).

En Europe du Nord, plus de 2000 foyers ont été identifiés à partir de janvier 2006, presque tous sur une zone globalement située sur un axe Ostende-Gand-Maastricht-Cologne en Belgique, Allemagne et Pays-Bas. En France, six foyers autochtones ont été reconnus de fin août à mi-novembre 2006.

La maladie se développe à nouveau depuis juin 2007 dans ces mêmes pays. La mondialisation des réseaux agroalimentaires et de l'élevage en particulier pourraient augmenter le risque de diffusion de cette maladie et d'autres dans le monde.

 Fièvre catarrhale d'un bovin. Fourrure (http://www.boulesdefourrure.fr) cc by-sa 2.0

Le virus pathogène responsable du genre Orbivirus appartient à la famille des Reoviridae. Il y a 26 sérotypes, dont un découvert en Suisse en 2008, sur une chèvre saine, le virus Toggenburg.

Du fait des dommages économiques dus à cette maladie, elle est reprise dans la liste A de l'OIE (Office international des épizooties).

Vecteurs de la maladie : Culicoides imicola, Culicoides variipennis, Culicoides brevitarsis, Culicoides actoni, Culicoides filarifer, Culicoides fulvus, Culicoides insignis, Culicoides nubeculosus, Culicoides obsoletus, Culicoides oxystoma, Culicoides pusillus, Culicoides schultzei, Culicoides wadai, Culicoides zuluensis. L'office international des épizooties a indiqué un autre vecteur en Europe : Culicoides dewulfi  (voir Ceratopogonidae).

 L'une des nombreuses espèces de Culicoides dits « Midges » au Royaume-Uni (ici Culicoides sonorensis nourri de sang, en laboratoire, au travers d'une membrane artificielle). Scott Bauer, USDA ARS — Cette image a été publiée par l’Agricultural Research Service, l’agence de recherche du Département de l'Agriculture des États-Unis. Domaine public

De manière anecdotique ou occasionnelle, d'autres vecteurs pourraient être incriminés dans la transmission du virus de manière passive (sans multiplication). Du fait de l'absence de multiplication virale dans ces hôtes, ces vecteurs ne sont pas responsables de la diffusion de la maladie à grande échelle, mais pourraient être incriminés dans des phénomènes ponctuels de transmission et/ou persistance de l'infection dans des conditions défavorables par ailleurs :

- transmission passive par des aiguilles à usage multiples,
- transmission faisant intervenir d'autres arthropodes hématophages.

D'autres espèces (rarement ?) pourraient véhiculer ce virus, dont peut-être des tiques (tiques dures, et molles).



L'agent de la maladie est le bluetongue virus, un virus à ARN de la famille des Reoviridae, et, comme le virus de la peste équine (african horse sickness) également transmis par des Culicoides, il appartient au genre Orbivirus.

On connaît 26 sérotypes différents de bluetongue virus. L'infection par un des 26 sérotypes (ou la vaccination contre un sérotype) ne protège pas (ou pas nécessairement) contre les 25 autres sérotypes.

ContaminationLes sources connues de virus sont le sang, la semence, les insectes infectés que l'on nomme vecteurs biologiques.

Un Culicoides infecté le reste à vie. Et une seule de ses piqûres suffit à infecter un hôte sensible. La période de latence déterminée expérimentalement est de moins de 10 jours.

Le virus n'est pas excrété dans la salive, les mucus ou le jetage, ni dans les lésions buccales bénignes. On ne le retrouve donc pas dans le milieu extérieur, sauf en cas de présence de sang : blessures, mise bas…

Les bovins et les veaux infectés in utero, jouent le rôle de réservoir. Ils permettent au virus de passer l'hiver (overwintering) dans les régions tempérées où l'hiver est souvent trop rigoureux pour permettre une survie du vecteur toute l'année. Dès le printemps, la densité des Culicoides commence à augmenter, mais ils ne se nourrissent que sur les bovins, sur lesquels ils se contaminent. Ce n'est que plus tard qu'ils commencent à piquer les ovins.

Classification en termes de gravité : Il y a quatre sortes de fièvre catarrhale :

- la forme aiguë,
- la forme subaiguë,
- la forme suraiguë,
- la forme inaparente.



Les spèces affectées : Classiquement, la fièvre catarrhale était réputée n'affecter que les ovins. L'infection était généralement inapparente et jugée sans effets significatifs chez les bovins et les caprins même quand le virus était retrouvé dans leur sang. Cependant une surmortalité a été démontrée chez les bovins dans les années 2000-2010.

Cette maladie pourrait avoir été sous-estimée chez le bovins, en raison d'une « clinique peu spécifique »et de problèmes de qualité des tests diagnostiques et parfois de réticences à déclarer des animaux malades par peur des conséquences socio-économiques).

Une souche émergente de fièvre catarrhale affectant plus fortement les bovins semble être apparue en Europe de l'Ouest, d'abord signalée aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique en 2006 (sérotype Cool, puis en France en 2007 et les années suivantes. Cette souche est exceptionnelle dans la mesure où elle entraîne l'apparition de signes cliniques chez les bovins, et en France une surmortalité chez les veaux de moins de 7 jours après une période d'incubation de 5 à 20 jours. 

Symptômes et signes cliniques :

- fièvre,
- salivation excessive,
- œdème du museau,
- inflammation, ulcération et destruction des muqueuses du museau,
- langue enflée et colorée en bleu chez quelques animaux (ovins essentiellement), 
- érythème — rougeur des mamelles chez les bovins, raideur — boiteries.

Conséquences : Les conséquences directes de la fièvre catarrhale sont :

- problèmes des voies respiratoires ;
- amaigrissement(l'animal ne s'alimente plus) ;
- décès des animaux dans les 8 à 10 jours (rare, sauf dans certaines lignées ovines, et récemment chez certains bovins) ;
- en cas de guérison, les animaux ont un notable retard de croissance et sont souvent devenus stériles.
- risque d'avortement des femelles pleines et de moindre reproduction (à cause d'une baisse transitoire de fertilité des mâles et d'une moindre fertilité des femelles (retour des chaleurs et avortements précoces).

Pour éviter la propagation de l'infection, les mouvements en provenance de zones infectées sont réglementés. Ces restrictions ont des répercussions économiques très graves pour le milieu de l'élevage.

DisséminationLa fièvre catarrhale est observée dans toute la zone intertropicale, dont en Australie, aux États-Unis, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Europe (ordinairement entre 35 et 40° de latitude Nord). Son occurrence est saisonnière dans les pays méditerranéens touchés, où elle subsiste lorsque la température s'abaisse. Depuis octobre 1998, elle se répand vers le nord, peut-être à cause du réchauffement global, à la suite de l'implantation de son principal vecteur, C. imicola.

Moyens de lutteS'agissant d'un virus, il n'existe encore aucun traitement efficace. Il existe par contre des traitements symptomatiques.

La prévention est assurée par la mise en quarantaine des exploitations touchées, la vaccination et le contrôle de l'insecte vecteur.

On distingue deux types de vaccins : les vaccins vivants dits atténués et les vaccins inactivés. Actuellement il n'existe pas de vaccin inactivé contre tous les sérotypes de la fièvre catarrhale.

Les animaux ne doivent être traités qu’avec des médicaments vétérinaires ayant une Autorisation de mise sur le marché (AMM), sur prescription vétérinaire.

La désinsectisation s'opère aussi bien au niveau des animaux (bovins et ovins) que des bâtiments et des véhicules. Les bâtiments doivent être désinsectisés, ainsi que les véhicules avant le chargement. En France, la liste des désinfectants autorisés est disponible sur le site public http://e-phy.agriculture.gouv.fr.

La fièvre catarrhale en FranceLa maladie est soumise à une déclaration obligatoire auprès de l’inspection vétérinaire.

La fièvre catarrhale est apparue pour la première fois en 2000 en Corse. Depuis cette date, trois sérotypes différents ont pu être détectés (sérotypes 2, 4 et 16). On a pu observer une variabilité de l'expression clinique chez les ovins en fonction du sérotype. En 2006, le sérotype isolé sur la frontière avec la Belgique étant différent, sérotype 8, on a pu conclure que cette épizootie n'avait pas de rapport avec ce qui s'est déroulé en Méditerranée.

- Depuis le 30 août 2006, cinq foyers ont été confirmés dans le nord et l'est de la France, concernant les départements du Nord, des Ardennes et la Meuse, entraînant l'instauration de zones de surveillance de la maladie dans les zones limitrophes (16 départements).

- En juin 2007, plus de 204 cas étaient déclarés en France : Ardennes, Nord, Aisne, Pas-de-Calais, Aube, Oise…

- En novembre 2007, un nouveau front se développe en provenance du Pays basque espagnol avec l'arrivée d'un foyer de la maladie due au sérotype 1 au Pays basque français.

- Au 13 février 2008 la France compte plus de 17 000 cas. Ce nombre comprend les cas cliniques de la maladie c'est-à-dire les animaux qui ont déclaré la maladie mais il comprend aussi des animaux destinés à l'exportation (notamment vers l’Italie) et qui ont réagi positif à la prise de sang obligatoire depuis 3 mois. Ces animaux n'ont pas forcément déclaré la maladie mais ont pu être en contact avec elle et ont produit des anticorps.

- Le 14 février 2008 le ministre de l'Agriculture Michel Barnier annonce un plan de vaccination contre la fièvre catarrhale en France.

En France en 2008, 252 nouveaux cas ont été recensés au 17 juillet, et plus de 800 au 22 juillet.

Après plusieurs années de lutte contre la maladie, les efforts conjugués des professionnels et de l’État ont finalement permis à la France d’éradiquer la maladie et de pouvoir se déclarer indemne de FCO le 14 décembre 2012. Mais de nouveaux cas sporadiques réapparaissent en 2013. L’apparition d’une trentaine de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 1 en Corse a été confirmée début septembre 2013. Ces nouveaux cas surviennent alors qu’aucun foyer n’avait été signalé dans l’île depuis 2006.

Le 11 septembre 2015, le ministère de l'agriculture français annonce qu'un nouveau foyer a été détecté dans l'Allier (confer messages ci-dessus).


Wikipedia

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La Creuse, l'Allier et le Puy-de-Dôme sont touchés. Pour les producteurs d'ovins et de bovins, c'est un vrai coup dur.

Alors que leur secteur est déjà en crise, les éleveurs doivent affronter un nouveau problème : la fièvre catarrhale, également appelée maladie de la langue bleue. Cette maladie affaiblit les bêtes, parfois jusqu'à ce qu'elles meurent. Elle ne présente pas de risque pour l'homme.



Le département de la Creuse a été touché. France 2 a rencontré un éleveur. Son troupeau se trouve à quelques kilomètres de la dizaine d'animaux infectés. Depuis trois jours, dans une zone de 150 kilomètres, tout élevage de moutons ou de bœufs doit rester confiné en observation.

Conséquence, tous les marchés aux bestiaux de la région sont annulés. Au total, 21 départements sont concernés par des mesures de précaution. "Tous les centres de regroupement sont interdits, les marchés sont interdits. Il n'y a que de ferme à ferme qu'on a le droit",explique Gilles Boulet, négociant et éleveur.

C'est une perte financière importante, surtout pour les éleveurs de veaux, qui seront déclassés au bout d'un certain temps. Les troupeaux vont donc devoir être vaccinés, pour une somme estimée entre 2 et 4 euros par bête.


Francetv info 18/9/2015

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L'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) s'est propagée à quatre nouveaux départements en une semaine, portant à neuf le nombre de départements touchés, tous dans le centre de la France, selon un arrêté du ministère de l'Agriculture publié vendredi au Journal officiel.

Des cas de FCO ont été détectés pour la première fois dans le Cantal, l'Indre, la Loire et la Saône-et-Loire, tandis que de nouveaux foyers ont été repérés dans la Nièvre.

 Deux foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO), ou maladie de la langue bleue, ont été détectés récemment en Saône-et-Loire et deux autres ont été relevés dans la Nièvre (c) Afp

Dans l'Indre, "un cas a été mis en évidence sur un cheptel tiré au sort pour la campagne de surveillance nationale", dans un élevage de la commune de La Berthenoux, a précisé la préfecture dans un communiqué. Dans ce département, la zone d'interdiction, d'où seuls les animaux destinés à être abattus dans les 24H peuvent sortir, a été étendue à 32 communes. Dans le Cher voisin, où trois foyers ont été identifiés fin septembre, 153 communes sont désormais en zone d'interdiction.

En Saône-et-Loire, deux cas ont été dépistés à Dyo et Roussillon-en-Morvan, sur trente cheptels contrôlés dans le cadre de la campagne nationale de surveillance de la FCO, a précisé la préfecture.

Dans la Nièvre, où un premier cas avait été rapporté la semaine dernière, un second foyer a été découvert lundi à Saint-Parize-le-Châtel et 163 communes sont depuis en zone d'interdiction.

Depuis la découverte d'un premier cas dans l'Allier début septembre, 56 foyers de FCO ont été recensés dans neuf départements, dont 24 dans l'Allier, 18 dans le Puy-de-Dôme, 4 dans la Creuse, 1 dans le Cantal et 1 dans la Loire, a détaillé à l'AFP le ministère de l'Agriculture.

Le ministre Stéphane Le Foll a lancé mi-septembre une campagne nationale de vaccination ciblée sur les ruminants (bovins, ovins et caprins) destinés à l'export. L'Etat a préempté à cette fin 2,2 millions de vaccins produits par le laboratoire Merial.

Le gouvernement a également promis une "compensation des pertes économiques", en particulier la mortalité animale et les coûts d'immobilisation du bétail durant le dépistage et l'immunisation.

Transmise par un moucheron, la FCO entraîne notamment des fièvres, des troubles respiratoires, le bleuissement de la langue et un œdème de la face. Cette maladie est strictement animale, elle n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait...).


Sciences et avenir 9/10/2015

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La fièvre catarrhale ovine ou FCO (ou maladie de la langue bleue) est une maladie virale non contagieuse, transmise par des moucherons piqueurs du genre Culicoides (famille des Ceratopogonidae), touchant les ruminants sauvages ou d'élevages, mais principalement les moutons, moins souvent les chèvres, bovidés, les cervidés, dromadaires et antilopes. A ce jour, on ne connait pas de cas de chez l'homme.

C'est une maladie animale à déclaration obligatoire, originaire d’Afrique et qui semble monter vers le nord, possiblement grâce au réchauffement du climat (selon l'Anses notamment).

 Fièvre catarrhale d'une brebis. Fourrure (http://www.boulesdefourrure.fr) / Flickr / CCBY-SA2.0

Le virus a été détecté dès la fin des années 1950 au sud de l’Espagne et du Portugal, puis en 1998 avant de l'être en Italie et, en 2000 en France (la Corse). Ces pays combattent le virus par des campagnes de vaccination obligatoire menées par les autorités vétérinaires.

En Europe du Nord, plus de 2000 foyers ont été identifiés à partir de janvier 2006, presque tous sur une zone globalement située sur un axe Ostende-Gand-Maastricht-Cologne en Belgique, Allemagne et Pays-Bas. En France, six foyers autochtones ont été reconnus de fin août à mi-novembre 2006. La maladie se développe à nouveau depuis juin 2007 dans ces mêmes pays. La mondialisation des réseaux agroalimentaires et de l'élevage en particulier pourrait augmenter le risque de diffusion de cette maladie et d'autres dans le monde.

 La Gauche Française en vidéos 13/10/2015


Elle occasionne ou peut occasionner : fièvre, salivation excessive, œdème du museau , inflammation, ulcération et destruction des muqueuses du museau,
langue enflée et colorée en bleu chez quelques animaux (ovins essentiellement), érythème — rougeur des mamelles chez les bovins, raideur — boiteries.

Les conséquences directes de la fièvre catarrhale sont :

- problèmes des voies respiratoires,
- amaigrissement (l'animal ne s'alimente plus),
- décès des animaux dans les 8 à 10 jours (rare, sauf dans certaines lignées ovines, et récemment chez certains bovins),
- en cas de guérison, les animaux ont un notable retard de croissance et sont souvent devenus stériles.
- Risque d'avortement des femelles pleines et de moindre reproduction (à cause d'une baisse transitoire de fertilité des mâles et d'une moindre fertilité des femelles (retour des chaleurs et avortements précoces).

Pour éviter la propagation de l'infection, les mouvements en provenance de zones infectées sont réglementés. Ces restrictions ont des répercussions économiques très graves pour le milieu de l'élevage.

DisséminationLa fièvre catarrhale est observée dans toute la zone intertropicale, dont en Australie, aux États-Unis, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Europe. Son occurrence est saisonnière dans les pays méditerranéens touchés, où elle subsiste lorsque la température s'abaisse. Depuis octobre 1998, elle se répand vers le nord, peut-être à cause du réchauffement global, à la suite de l'implantation de son principal vecteur : Culicoides imicola.

La Fièvre catarrhale en FranceLa maladie est soumise à une déclaration obligatoire auprès de l’inspection vétérinaire.

La fièvre catarrhale est apparue pour la première fois en 2000 en Corse. Depuis cette date, trois sérotypes différents ont pu être détectés (sérotypes 2, 4 et 16). On a pu observer une variabilité de l'expression clinique chez les ovins en fonction du sérotype. En 2006, le sérotype isolé sur la frontière avec la Belgique étant différent (sérotype Cool, on a pu conclure que cette épizootie n'avait pas de rapport avec ce qui s'est déroulé en Méditerranée.

Depuis le 30 août 2006, cinq foyers ont été confirmés dans le nord et l'est de la France, concernant les départements du Nord, des Ardennes et la Meuse, entraînant l'instauration de zones de surveillance de la maladie dans les zones limitrophes (16 départements). En juin 2007, déjà plus de 204 cas étaient déclarés en France : Ardennes, Nord, Aisne, Pas-de-Calais, Aube, Oise… En novembre 2007, un nouveau front se développe en provenance du Pays basque espagnol avec l'arrivée d'un foyer de la maladie due au sérotype 1 au Pays basque français.

Au 13 février 2008 la France compte plus de 17 000 cas. Ce nombre comprend les cas cliniques de la maladie c'est-à-dire les animaux qui ont déclaré la maladie mais il comprend aussi des animaux destinés à l'exportation (notamment vers l’Italie) et qui ont réagi positif à la prise de sang obligatoire depuis 3 mois. Ces animaux n'ont pas forcément déclaré la maladie mais ont pu être en contact avec elle et ont produit des anticorps. Le 14 février 2008 le ministre de l'Agriculture Michel Barnier annonce un plan de vaccination contre la fièvre catarrhale en FranceEn 2008, 252 nouveaux cas ont été recensés au 17 juillet, et plus de 800 au 22 juillet.

Après plusieurs années de lutte contre la maladie, les efforts conjugués des professionnels et de l’État ont finalement permis à la France d’éradiquer la maladie et de pouvoir se déclarer indemne de FCO le 14 décembre 2012. Mais de nouveaux cas sporadiques réapparaissent en 2013. L’apparition d’une trentaine de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 1 en Corse a été confirmée début septembre 2013. Ces nouveaux cas surviennent alors qu’aucun foyer n’avait été signalé dans l’île depuis 2006.

Le 11 septembre 2015, le ministère de l'agriculture français annonce qu'un nouveau foyer a été détecté dans l'Allier, auquel s'ajoutent, en octobre, les nouveaux départements signalés dans le précédent message : Cantal, Indre, Loire, Saône-et-Loire et dans la Nièvre.


 Moyens de lutteS'agissant d'un virus, il n'existe encore aucun traitement efficace. Il existe par contre des traitements symptomatiques. (Image Toussaint J-F, Sailleau C & all. Bluetongue in Belgium, 2006. http://www.cdc.gov/EID/content/13/4/614.htm / domaine public)

- La prévention est assurée par la mise en quarantaine des exploitations touchées, la vaccination et le contrôle de l'insecte vecteur.

On distingue deux types de vaccins : les vaccins vivants dits atténués et les vaccins inactivés. Actuellement il n'existe pas de vaccin inactivé contre tous les sérotypes de la fièvre catarrhale.

Les animaux ne doivent être traités qu’avec des médicaments vétérinaires ayant une Autorisation de mise sur le marché (AMM), sur prescription vétérinaire.

La désinsectisation s'opère aussi bien au niveau des animaux (bovins et ovins) que des bâtiments et des véhiculesLes bâtiments doivent être désinsectisés, ainsi que les véhicules avant le chargement. En France, la liste des désinfectants autorisés est disponible sur le site public http://e-phy.agriculture.gouv.fr.



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Après l'Espagne, la France a signé un protocole d'accord avec l'Italie permettant la reprise des exportations de bovins 10 jours seulement après le rappel de vaccination. Un soulagement pour les éleveurs, même s'ils redoutent une baisse des cours liée à l'afflux de broutards.

Bloquées depuis plusieurs semaines par la Fièvre catarrhale ovine, les exportations commencent à s'ouvrir à nouveau vers certains pays. Après l'Espagne, la France a signé en fin de semaine dernière un protocole d'accord avec l'Italie permettant la reprise des exportations de bovins 10 jours seulement après le rappel de vaccination. 



- Une vaccination limitée pour le moment : Éleveur dans le sud du Cantal, André Lacalmontie affirme avoir eu de la chance : la plupart de ses broutards sont partis vers l'Italie au mois d'août, juste avant que la fièvre catarrhale ne frappe. Pour les bêtes qui lui restent, c'est nettement plus compliqué : "sur 25 veaux, il y en a 18 qui sont vaccinés. On a vacciné les plus gros, ceux qui vont partir au 15 novembre quand le rappel sera fait. Les autres, j'aurai du mal à les vendre à la fin de l'année !"

La réouverture du marché italien a été saluée mais la bonne nouvelle a ses limites : la distribution des vaccins (indispensables pour exporter) est toujours limitée. "Je pensais vacciner la totalité des animaux, mais il y a huit jours, mon vétérinaire me dit qu'on ne vaccine que les plus gros à partir de six mois car il faut des vaccins pour tout le monde".

Non loin de Maurs, dans l'exploitation de Stéphane Mahoux, porte-parole de la Confédération Paysanne du Cantal, les conséquences sur le marché des jeunes bovins à viande se font aussi sentir, surtout lorsqu'il s'agit de bêtes exportables en filières bio.

"Voici un veau qui aurait été commercialisé à environ 130 euros il y a quelques semaines. Lundi dernier, le négociant qui est passé m'en offrait 80 euros. J'ai pas voulu le lui laisser, je l'ai gardé ! Sachant qu'un veau comme ça, s'il devait partir sur un marché à l'exportation il faudrait que sa mère soit vaccinée".

- D'autres solutions possibles ? La vaccination ne représente d'ailleurs pas une panacée. Certain marchés refusent les bêtes vaccinées, estimant que les consommateurs ne les mettront pas dans leur assiette. "Nous on est pour l'immunité naturelle" indique Stéphane Mahoux. "On pense qu'on peut supporter cette maladie qui n'a pas de grosses conséquences et laisser la liberté de choix au producteur !"

Dans le Cantal 85.000 jeunes bovins de plus de 6 mois ont déjà été vaccinés. Un seul cas de fièvre catarrhale a été constaté dans le nord du département.



F3 Auvergne 22/10/2015

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