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BelleMuezza

Insoutenable énergie de mon chien : souffre-t-il d'hypersensibilité-hyperactivité /Hs-Ha ?

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Un chien très actif, abonné aux bêtises, qui, par-dessus le marché, mange tout et n'importe quoi en grandes quantités peut vite rendre son maître chèvre. Derrière ce trop-plein d'énergie et cet appétit inassouvi se cache peut-être le syndrome Hs-Ha.

Les vidéos sont uniquement illustratives. Les symptômes décrits correspondent au sujet développé dans cet article... En revanche les réponses ne correspondent pas à la prise en compte du HS-HA... Soit ces chiens n'en souffrent pas, soit les comportementalistes sont hors sujet !


Certains de nos compagnons à quatre pattes sont vraiment adorables mais pas si faciles à vivre ! Il arrive parfois que certains chiens se montrent inlassables, même après des heures de promenade, qu'ils mangent comme des gloutons, aboient sans cesse et détruisent tout sur leur passage.

 Margaux Primitif-Addict 6/7/2013


Dans tous les cas, il est essentiel de commencer le traitement dès les premiers symptômes et de ne pas croire que le chien se calmera en grandissant. Au contraire, le temps qui passe est l'ennemi numéro un des bêtes victimes du syndrome Hs-Ha. En effet, après la puberté, l'amélioration du comportement n'est que partielle et le trouble peut s'aggraver. Les conséquences de cette attente peuvent causer de gros dégâts et rendre le chien dominant et dangereux, notamment pour les enfants. Mieux vaut donc agir au plus tôt pour éviter l'irréparable…


D’où provient ce trouble ?  C’est un des principaux  troubles qui prend son origine dans les premières semaines de la vie du chiot et a des conséquences sur le développement ultérieur et à long terme.  

Le syndrome HSHA peut être dû, outre à une séparation précoce d'avec sa mère (avant ses 8 semaines), à un développement dans un milieu très peu stimulant : le chiot n’apprend pas à considérer les stimulations de la vie ordinaire comme normales et va réagir à tout avec excès.

Une des causes fréquentes est l’insuffisance éducative par une mère compétente :  mère malade, trop jeune, portée trop nombreuse...

Peut-on prévenir ce trouble ? La prévention de ce trouble passe par une bonne sélection des femelles mises à la reproduction et des conditions d’élevage en milieu riche en stimulations analogues à celles du milieu de vie ultérieur ex vie en milieu urbain.

Un dépistage précoce est bien entendu réalisé à l’occasion des visites vaccinales ou lors de la réalisation d’un bilan comportemental du chiot. Une visite d’achat est également conseillée. Par ailleurs, la loi a instauré depuis peu l’obligation d’un certificat vétérinaire de cession avant la mise en vente d’un chiot (Code rural L. 214-8 et  D. 214-32-2 ; Décret n° 2008-2016 du 25 novembre 2008).

Ce trouble se soigne-t-il ? En cas de trouble HS HA avéré, excepté sur un très jeune chiot, l’objectif est l’amélioration du comportement et non la guérison. Le recours aux traitements médicamenteux est la plupart du temps indispensable et sur un laps de temps conséquent (6 à 9 mois voire plus). Le choix des médicaments utilisés dépend de l’intensité des symptômes et de l’âge de l’animal à la consultation.

L’erreur rencontrée est souvent la volonté de se passer de traitement en espérant à tort que cela « passe avec l’âge » ce qui constitue une perte de chance pour le chien.
La mise en œuvre d’une thérapie comportementale passant par des mesures éducatives personnalisées est toujours nécessaire. SourceVetogranges

Exemples de symptômes :

- Pendant les jeux, les contacts sont douloureux, la prise en gueule des pieds et des mains est brutale, mal contrôlée, en provoquant ou pas des blessures.
- Mordillement répétées, douloureux , et laissant des traces malgré les réprimandes.
- Dort moins de 10h00 par 24h00.
- Se réveille au milieu de la nuit pour jouer ou réveiller ses propriétaires.
- Mouvement incessant de tournis... Source3piliers.com

Critères de diagnostic : (selon Joël DEHASSE, Vétérinaire Comportementaliste (diplômé des ENV)

1. Absence de contrôle de la morsure chez un chien âgé de plus de 2 mois.
2. Incapacité à arrêter une séquence après la phase consommatoire ; au contraire, réapparition d’une phase appétitive.
3. Hypervigilance associée à la production d’une séquence comportementale en présence de stimuli continuellement présents dans l’environnement de l’animal.
4. Absence de satiété alimentaire.
5. Diminution globale du temps de sommeil (
Il y a deux stades d’évolution. Le premier stade regroupe les symptômes 1 à 3, le stade deux est caractérisé par les symptômes 1 à 5.

Traitement : Prescription de médicaments qui réduiront l’hyperactivité, l’hypervigilance, l’hyposomnie, et redonneront au chien un meilleur contrôle de ses mouvements et morsures. Ces médicaments appartiennent à différentes familles de psychotropes. Exemple : La sélégiline à 0,5 mg/kg est un premier choix, surtout chez les chiens jeunes. L’utilisation de modulateurs sérotoninergiques comme la fluvoxamine ( de 1 à 3 mg/kg 2 x/j en doses croissantes) et la fluoxetine (de 1 à 4 mg/kg/j en doses croissantes) est à réserver pour les cas sérieux et les chiens plus âgés.

Médicamenter est une chose, mais c’est insuffisant. Il faut donner du contrôle au chien dans les interactions quotidiennes et particulièrement dans le jeu. Tous les jeux qui augmentent l’excitation, l’hyperactivité et le mordant doivent être réduits au profit des jeux qui permettent une meilleure régulation, comme le rapport avec lâcher d’objet (balle) qui force à l’ouverture de la gueule (plutôt que les jeux de traction sur corde qui renforcent le mordant). Des activités épuisantes ont été recommandées par certains auteurs mais elles ne donnent des effets qu’à court terme ... car le chien est entraîné comme un athlète à avoir une meilleure condition physique et à résister à l’effort de plus en plus longtemps.

Enfin, il faut donner au chien hyperactif un cadre de vie social très organisé pour éviter les dérapages hiérarchiques et anxieux.  Source : Joël Dehasse



loisirs.lemessager octobre 2015

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