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BelleMuezza

Pourquoi le panda passe le plus clair de son temps à s'alimenter... ?

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Les pandas géants ne digèrent pas les bambous par eux-mêmes. Ils ont besoin du secours de microorganismes intestinaux et surtout de passer la plus grande partie de leur journée à manger pour survivre avec un intestin adapté à la consommation de viande.


Panda géant. Zhu et al., BMC Genetics

Le grand panda -ou panda géant- de Chine (Ailuropoda melanoleuca) est connu pour sa consommation quasi exclusive de bambou. Il fait pourtant partie de la famille des ursidés et donc du groupe des carnivores. Ce classement est au moins justifié au regard de ses gènes: le panda a tout d’un carnivore, a confirmé une équipe majoritairement chinoise qui a séquencé son génome, il y a deux ans.

Pourtant l’animal est capable d’avaler jusqu’à 12 Kg de bambous par jour ! La plupart des herbivores ont développé des façons de décomposer la cellulose: par exemple, les vaches et autres ruminants ont adopté un système digestif complexe avec plusieurs estomacs pour extraire le maximum d’éléments nutritifs. Mais les pandas ne produisent pas les enzymes nécessaires pour digérer la cellulose, et n'ont pas les mêmes microbes que les ruminants.

Grignotage permanent


En fait le microbiote (l’ensemble des bactéries intestinales) des pandas est proche de celui des ours noirs et des autres carnivores. Dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs chinois publient les résultats de l’analyse d’échantillons de selles de plusieurs pandas, révélant ainsi leur composition microbienne. Bien que les pandas possèdent quelques bactéries du genre Clostridium (connues pour dégrader la cellulose en sucres simples), « les pandas recèlent encore moins d'enzymes pour digérer la cellulose que certaines espèces non-exclusivement herbivores comme les humains; c’est un animal très mal adapté » explique Ruth Ley, microbiologiste à l'Université Cornell à Ithaca (New York, Etats-Unis).

Pour pallier ce déficit, les pandas ont développé d’autres adaptations : des mâchoires et des dents puissantes, un pseudo pouce pour tenir les bambous... mais la principale adaptation, qui occupe l’essentiel de leur journée, c’est le grignotage ! Jusqu’à 15 heures par jour puisqu’ils ne sont pas capables de digérer plus de 10% de ce qu’ils avalent.

Sciences et Avenir 18/10/2011

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Alors qu’il se nourrit de bambou à longueur de journée, le panda géant de Chine est fait pour être carnivore, révèle le séquençage de son génome.


Le grand panda –ou panda géant- de Chine est connu pour sa consommation quasi exclusive de bambou. Il fait pourtant partie de la famille des ursidés et donc du groupe des carnivores. Ce classement est au moins justifié au regard des ses gènes: le panda a tout d’un carnivore, confirme une équipe majoritairement chinoise qui a séquencé son génome.

Le panda (Ailuropoda melanoleuca) ne possède aucun gène connu permettant la fabrication d’enzymes qui cassent la cellulose, ingrédient majeur des végétaux comme le bambou, précisent Wang Jun (Institut Pékin de Génomique, Shenzhen) et ses collègues dans la revue Nature. La digestion de ce gros ours aux airs de peluche repose donc certainement sur sa flore intestinale. Il serait donc intéressant de séquencer ce microbiote.

Pourquoi le panda préfère-t-il se nourrir de graminées plutôt que de viande? Il pourrait s’agir au moins en partie d’une histoire de goût. Les chercheurs ont découvert qu’un gène impliqué dans la fabrication des récepteurs d’un goût fondamental, l’umami, est inactif chez le panda. Or ce goût, comme le sucré, est associé chez les mammifères aux aliments à forte valeur nutritive, comme la viande.

Le génome du panda contient environ 21.000 gènes compactés dans 21 paires de chromosomes (dont une paire de chromosomes sexuels). La comparaison avec d’autres génomes révèle que l’ADN du panda géant est très proche de celui du chien (80% de conservation de l’ordre des gènes entre les deux génomes, contre 68% avec le génome humain). Le génome du panda a cependant évolué moins vite au cours du temps que celui d’autres mammifères.

Il ne resterait plus aujourd’hui que 2.500 à 3.000 grands pandas dans les montagnes de l’ouest de la Chine. Les chercheurs espèrent que la connaissance de son génome pourra aider sa protection. L’un des obstacles à la conservation du panda est son très faible taux de reproduction: les gènes de l’ursidé n’ont pas encore livré d’explications à ce sujet.

Sciences et Avenir 2009

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