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BelleMuezza

Les OGM pourraient interférer avec notre métabolisme

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Une récente publication, par une équipe chinoise(1), devrait conduire, s'il existe encore un peu de rigueur dans le monde de la biologie, à un bouleversement des conceptions traditionnelles.

... Ces dernières années, l'étude de l'ADN, jugé inutile par certains chercheurs, s'est avérée être fort intéressante, notamment en ce qu'il contient des séquences qui sont transcrites en ARN, mais sans que ces derniers ne soient traduits en protéines.

Ces ARN dits « interférants » viennent modifier l'expression des gènes et donc la production de protéines par les cellules. Ils jouent un rôle majeur dans les régulations métaboliques, la différenciation cellulaire, la mort cellulaire programmée, le fonctionnement du système immunitaire des vertébrés, etc.

En outre, certains d'entre eux peuvent détruire du matériel génétique étranger, par exemple lors d'infections virales, réalisant la base des capacités immunitaires des plantes (qui n'ont pas de système lymphocytaire, comme les vertébrés). Ils sont aussi en cause dans le développement de diverses maladies, dont le cancer. Bref, notre «ADN poubelle», codant ces ARN interférants, se voit d'un coup promu au premier rang des préoccupations.

Parmi ces ARN interférants, une classe : les micro ARN (miARN), eux-mêmes dérivant d'ARN plus longs et doubles brin, les dsARN (comme ceux qui sont produits par certains OGM) a particulièrement attiré l'attention et a conduit l'équipe chinoise à étudier le devenir des miARN de plantes lorsqu'elles sont ingérées par un mammifère, ici, l'Homme, le veau et la souris.

Le rapport avec les OGM... ?

Les OGM ont été faits à partir d'une vision simpliste de la biologie, calquée sur le modèle informatique, avec l'ADN comme programme. ... Avec les découvertes faites ces dix dernières années, plus rien de ces pseudo bases théoriques ne subsiste. Il est devenu clair que la biologie s'organise comme un vaste et complexe réseau d'interaction, dont l'ADN n'est pas le centre, même s'il est probablement un connecteur de grande importance. Ce réseau, déjà ouvert au-delà de l'individu par de nombreuses molécules actives absorbées par lui, s'ouvre maintenant à des interférants constituants du système génétique.

Comment justifier la poursuite de la production d'OGM alors que ce qui a permis de les créer s'avère aussi manifestement faux ? Comment, aussi, tenir compte, dans l'évaluation des OGM, de ces ARN interférants dont on ne sait encore presque rien ?

Comment accepter, quand on commence à constater que ces ARN sont au cœur même des processus biologiques et impliqués dans des pathologies graves, que, sans presque rien en connaître, on en fasse produire par des plantes génétiquement modifiées disséminées en milieu ouvert, comme dans le cas de la vigne transgénique de l'INRA de Colmar ou du haricot GM en cours de validation au Brésil ?


Terminons par deux citations, l'une de Yves Chupeau, expert pourtant très favorable aux OGM, qui, à propos de la publication chinoise, précise : « Cette étude implique de la part des biologistes qui voudraient utiliser les dsARN, une vigilance particulière, spécialement dans le cas de la protection des plantes en champ contre les maladies »(4). Et celle de Jacques Testart, dans un article de Libération du 14 octobre 2011 : « C'est-à-dire qu'on va faire entrer dans la chaîne alimentaire des molécules dont on découvre des propriétés insoupçonnées [...] ! Comme si chaque brèche ouverte dans l'immense ignorance autorisait la suffisance scientiste [...] à nier qu'il reste d'innombrables inconnues dont une seule peut suffire à ruiner l'édifice technologique. Faute d'humilité, nos productions brevetables sont souvent des injures à l'intelligence ».

Publication de l'étude chinoise : Zhang L, Exogenous plant MIR168a specifically targets mammalian LDLRAP1 : evidence of cross-kingdom regulation by microRNA. Cell Res, 20 septembre 2011, doi:10.1038/cr.2011.158

Lire l'intégralité de l'article détaillé sur le site Notre Planète Info : édifiant !

Notre Planète Info 17/11/2011

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