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A Brest, Océanopolis ouvre les portes des abysses

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Le parc de découverte des océans Océanopolis de Brest présente en première mondiale à partir de samedi des crevettes et crabes des abysses, évoluant sous les yeux du public dans des aquariums spécialement conçus pour reproduire les formidables pressions des profondeurs marines.

Avec ses tuyaux, ses plaques d'inox et de caoutchouc, l'aquarium AbyssBox, un caisson cylindrique avec un hublot rond en façade, ressemble à un "tambour de machine à laver", sourit son concepteur Bruce Shillito, de l'université Pierre et Marie Curie (UPMC) de Paris.

Pourtant, derrière le plexiglas conique d'une épaisseur de 8 cm, les mêmes hublots utilisés à bord du sous-marin de grande profondeur Nautile, règne une pression d'eau de mer de 180 bars -180 tonnes ou trois Airbus A320- assurée par une pompe industrielle.

"L'AbyssBox (16 litres, 600 kilos d'acier) est dérivé de l'Hypocamp, un caisson prototype qui résiste à 300 bars de pression (3.000 m)", explique Bruce Shillito en soulignant les patients tâtonnements de l'équipe de chercheurs pour adapter et régler le caisson à l'animal.

L'aventure dont Océanopolis, l'UPMC et l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) sont les initiateurs et financeurs (environ 700.000 euros), a débuté en 2009, avec "le rêve un peu fou de présenter en permanence des créatures des grands fonds" à Océanopolis, explique sa directrice scientifique et culturelle Céline Liret.

En juillet 2011, le navire océanographique "Pourquoi pas ?" appareille de Brest pour trois semaines emportant le robot sous-marin ROV (remotely operated vehicle) "Victor 6.000" en direction de Lucky Strike, un volcan sous-marin de dorsale médio-Atlantique des Açores.

"300 crevettes et 11 crabes ont été capturés. En décembre, il n'y avait plus que 50 crevettes survivantes et trois crabes dont un, pas sociable, tuait les autres", explique le responsable de l'aquariologie à Océanopolis Dominique Barthelemy.

"Nous avons une crevette grainée", l'animal porte des oeufs sur son abdomen, une autre mue, le signe qu'elles se plaisent, se félicite-t-il.

En 2005, des scientifiques japonais avaient présenté au public des espèces prélevés à 1.000 mètres de fond, lors d'une exposition temporaire.

Océanopolis présente également les clichés du jeune biologiste marin Laurent Ballesta, 37 ans, qui a réussi à photographier pour la première fois au monde le mystérieux coelacanthe, ce poisson dont le fossile a été découvert en 1938 et qu'on a cru disparu depuis 65 millions d'années avant d'en pêcher un spécimen en 1952.

Les photos du poisson (2 m, 100 kilos) ont été réalisées au cours de 21 plongées à 120 mètres au large du Mozambique en janvier 2010.

"Je l'ai rencontré (le coelacanthe) dès la première plongée", s'émerveille toujours Laurent Ballesta encore en précisant que chaque sortie de 34 minutes nécessitait 5 heures de décompression avant de remonter à la surface.


Sciences et Avenir 07/04/2011

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Depuis son ouverture à Brest en 1990, Océanopolis raconte au public l’histoire naturelle des océans vue par les scientifiques et accomplit une importante mission de vulgarisation avec rigueur, pédagogie et créativité. Un pari ambitieux mené à la pointe Bretagne et plébiscité par des records de fréquentation qui ont renforcé l’attractivité du territoire.

Ce parc de découverte des océans est unique en Europe : trois pavillons proposent un tour du monde des océans à travers des milieux tempérés, polaires et tropicaux reconstitués. C’est un voyage parmi les faunes et flores marines au fil de 55 aquariums magnifiques et de 9 000 m2 de surface d’exposition, le tout rythmé par une mise en scène exceptionnelle et un propos scientifique rigoureux. Dès le printemps, Océanopolis s’agrandit en créant un nouvel espace extérieur : bassin à loutres, jardins de la mer, expositions.

Océanopolis s’efforce de conjuguer l’émotion et le savoir pour transmettre les connaissances et sensibiliser aux grands enjeux de la biodiversité marine en présentant les écosystèmes marins.

Océanopolis crée deux nouveaux écosystèmes côtiers, l’un Atlantique Nord-Est et l’autre Californien, avec des bassins scénographiés totalisant 300 m3 ! Cette présentation sera située en bordure du pavillon polaire. Ces espaces s’intègreront à un ensemble paysager (végétalisation, cascade, cours d’eau, marigot, petits étangs de lagunage,…) qui favorisera le cheminement des visiteurs vers les espaces extérieurs.

- L’écosystème Atlantique Nord-Est sera présenté par un petit coin de la côte de la presqu’île de Crozon avec son super prédateur côtier, la loutre d’Europe. Cet occupant littoral exploite les milieux aquatiques à l’image de ses congénères d’Irlande ou d’Ecosse.

- Côté pacifique, les bassins seront bordés de plants de Frémontia de Californie, qui représentent avec les décors, un environnement littoral d’une espèce marine emblématique de la Californie à l’Alaska en passant par le détroit de Béring : la loutre du Pacifique.

Le contenu d’Océanopolis s’élabore en permanence avec de grands instituts de recherche nationaux et internationaux. Une fois encore, des collaborations étroites et complémentaires avec le centre d’Hunawihr (France), l’aquarium de Monterey (USA) et le Sealife Center (Alaska) ont permis de concevoir et réaliser des bassins exceptionnels de réalisme pour le plus grand confort des animaux.

Arrivée des loutres ©️ Océanopolis

Depuis le 17 avril, il est possible de découvrir le sentier des loutres un nouvel espace extérieur d’Océanopolis, situé en bordure du pavillon Polaire. Quant aux loutres, elles sont arrivées mardi soir et sont pour l'instant maintenues en quarantaine afin de s'habituer à leur nouvel environnement. Ce nouvel espace devrait permettre au public de découvrir our redécouvrir cet animal protégé.

L'une des loutres d'Europe à Océanopolis ©️ Océanopolis



Détail inhabituel, les loutres sont présentées dans un milieu marin salé plutôt que dans une eau douce, ce qui n'a pas l'air de les déranger. Le Sentier des loutres se compose de deux bassins.

Exigeantes en termes de surfaces terrestre et marine, les loutres ont ainsi à leur disposition un enclos d'environ 150 mètres carrés. Un espace végétalisé a même été ajouté pour leurs déplacements terrestres. Des mares d'eau douce, nécessaire au dessalage de leur fourrure, sont alimentées par une cascade et mènent ensuite à une station de lagunage. La fourrure de la loutre est son unique source de chaleur. Elle doit donc en prendre grand soin et veiller à ce qu'elle soit toujours propre, et pas collée par le sel. Vénus et Boukan, le couple de loutres d'Europe provient d'Alsace.

©️ Biosphoto / Frédéric Desmette


Très territoriale et peu sociale, cette espèce demande beaucoup d'attention et doit être nourrie plusieurs fois par jour, car elle mange quotidiennement l'équivalent de 15% de son poids "La loutre est très dynamique. De plus, elle ne possède pas de graisse sous sa fourrure. Elle doit donc énormément se nourrir pour compenser ses pertes quotidiennes", explique Claude Le Milinaire, conservateur adjoint. Mais attention à ne pas trop se fier à leur sympathique bouille. "Les loutres d'Europe sont très territoriales et n'hésitent pas à mordre si on les embête ou si on leur fait peur", insiste Claude Le Milinaire. Le centre espère accueillir des petits, bien qu'une séparation des parents et des loutrons soit nécessaire dès le sevrage.

La loutre d’Europe, un mammifère aquatique : La loutre d’Europe possède une morphologie adaptée au milieu aquatique. Son corps allongé, sa longue queue et son cou large, lui confèrent une silhouette hydrodynamique. Ses pattes courtes et ses pieds palmés permettent une nage rapide. Enfin, sa tête plate, ses petites oreilles, ses yeux et son museau court sont adaptés à la vie sous l’eau.

Adulte, la loutre d’Europe mesure environ 1 m pour un poids de 5 à 15 kg, les mâles étant plus grands et plus lourds. Le pelage varie du gris brun au brun foncé sur le dos et plus clair sur le ventre et le poitrail. Le poil est composé de deux couches : le poil de bourre court, fin et dense, et le poil de jarre, long et imperméable dans lequel l’air est piégé formant un film isolant. La densité de poils est comprise entre 35.000 et 50.000 par cm2, celle d’un chien n’excédant pas 600 !

Ce mammifère est solitaire en dehors des périodes de reproduction. La vie du couple dure seulement 4 à 5 jours. Les accouplements se déroulent généralement dans l’eau. La gestation dure environ deux mois au terme desquels la femelle met bas un ou deux jeunes loutrons aveugles qui sont allaités pendant quatre mois. Les jeunes accompagneront leur mère pendant environ un an avant de chercher un territoire.

Ce mammifère aquatique est un symbole fort de la qualité des cours d’eau.

Des loutres de mer attendues d'ici quelques mois : Le complexe devrait accueillir des loutres de mer de Californie d'ici 6 à 12 mois.

En attendant, l'Océanopolis présente, pour une durée temporaire, un couple de jeunes otaries de Californie. En effet, l'obtention de spécimens de loutres de mer depuis les États-Unis est un processus compliquée et très réglementée. De plus, les États-Unis ont tendance à prêter uniquement des mâles ou des femelles, qui vivent en groupes séparément. La reproduction pourrait ainsi prendre un moment, le temps que les Européens forment des couples, via des programmes de reproduction.

Otaries de Californie à Océanopolis ©️ Océanopolis (Amine et Google)

Contrairement à la loutre d'Europe, la loutre de mer est une espèce très sociale, qui vit très peu sur terre. Aussi, il faut que les loutres soient au moins deux pour se sentir bien. Représentatives de l'écosystème du Pacifique Nord, les loutres de mer disposeront d'un enclos de 200 mètres carrés, composé d'un grand bassin d'eau salé de 5 mètres de profondeur. L'ensemble de cet espace a été construit en respectant les règles américaines, afin de pouvoir accueillir les loutres de Californie. Mais pour le moment, ce sont donc des otaries de Californie qui occupent le bassin, en attendant l'arrivée de leurs cousines. Google et Amine sont un couple de jeunes otaries en provenance de Hollande et de France. Elles se propulsent grâce à ses pattes avant palmées, les otaries sont aussi appelée lions de mer et peuvent se déplacer jusqu'à 30km/h.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'Océanopolis de Brest : www.oceanopolis.com Cliquez ICI pour feuilleter le dossier de presse

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OCEANOPOLIS 19/4/2013 - MAXISCIENCES

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