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OGM: Séralini et Lepage critiquent la "faiblesse" des études de mise sur le marché

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PARIS (AFP) - Le chercheur Gilles-Eric Séralini et la députée européenne Corinne Lepage ont critiqué mardi "l'extrême faiblesse" des études sur lesquelles reposent les autorisations de mise sur le marché délivrées au niveau de l'UE pour les OGM.

Tous deux participaient à une conférence de presse de l'organisme de recherche sur les OGM Criigen (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique), dont ils sont membres fondateurs. "Les critiques qui ont été faites à l'encontre de l'étude du Pr Séralini, elles devraient aussi être appliquées aux études qui ont permis la validation des OGM et dont on constate l'extrême faiblesse", a déclaré Corinne Lepage.

Gilles-Eric Seralini, professeur de biologie moléculaire à Caen, est l'auteur d'une étude controversée sur la toxicité des OGM faite sur des rats, sur une durée inhabituelle de deux ans.

"Il n'y a pas d'étude sur la vie entière des rats (entre 25 et 30 mois) sur le maïs NK603 et il n'y a pas d'étude longue sur les effets sur la santé de l'herbicide Roundup mais seulement sur son principe actif le glyphosate", a poursuivi Mme Lepage.

Le maïs NK603, de la firme Monsanto, est un maïs transgénique résistant à l'herbicide Roundup, produit par le même fabriquant.

Selon la députée, "cette carence des études préalables pose la question du fonctionnement des agences réglementaires comme l'EFSA", l'agence européenne de sécurité des aliments, qui a estimé que l'étude du Pr Seralini ne remettait pas en question l'autorisation de commercialisation du maïs NK603.

Gilles-Eric Séralini a estimé que son étude avait "des limites statistiques comme toutes les études faites avec 10 rats". "Mais l'EFSA a autorisé des maïs transgéniques sur la foi d'études avec 5 ou 6 rats, des travaux produits par l'industriel lui-même qui ne communique pas les données brutes de l'étude", a déploré le biologiste.

Pour Corinne Lepage, "le fonctionnement de l'EFSA n'est pas décent". "5 ou 6 rats, ça va pour une autorisation de mise sur le marché mais pas pour un test de toxicologie, où va-t-on !", s'est-elle exclamée.

Un rapport de la Cour des comptes européenne rendu public la semaine dernière a pointé la mauvaise gestion des conflits d'intérêts au sein de plusieurs agences européennes, dont l'EFSA.

Gilles-Eric Séralini a indiqué qu'il avait été auditionné par l'Anses (agence française de sécurité sanitaire) et le HCB (Haut conseil des biotechnologies) qui doivent rendre dans les jours prochains un avis sur les conclusions à tirer de son étude. "Le dialogue a été constructif à l'Anses, mais cela n'a pas été le cas au HCB", a indiqué Gilles-Eric Séralini.

Le gouvernement français a saisi ces deux organismes pour éclairer sa position sur le maïs NK603, autorisé à la commercialisation en Europe.



SCIENCES ET AVENIR 17/10/2012

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PARIS - La publication, par l'Autorité européenne de sécurité des aliments, des données sur le maïs OGM NK603 va permettre de juger qu'il n'aurait pas été autorisé si on avait appliqué les mêmes critères qu'à l'étude du Pr Séralini, a déclaré lundi à l'AFP la députée européenne Corine Lepage.

Ces données sur le NK603 vont permettre à chacun de juger que si on avait appliqué à ces études les critères appliqués à l'étude de Séralini, les autorisations n'auraient jamais été données, a-t-elle réagi.

Ca ne fait jamais que trois ans que le Criigen demande cette publication, a-t-elle souligné. Le Criigen est le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique dont Corine Lepage est l'une des fondatrices et le Pr Gilles-Eric Séralini l'un des membres.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mis en ligne lundi toutes les données qu'elle a utilisées pour donner son avis favorable à l'autorisation de commercialisation du NK603, dénoncé par le Pr Séralini.

Ce dernier a publié en septembre une étude, très médiatisée, faisant état d'un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs OGM, associé ou pas à l'herbicide Roundup, deux produits du groupe américain Monsanto.

L'étude a été notamment rejetée par l'EFSA qui a demandé au Pr Séralini de fournir des informations supplémentaires sur ses travaux. Ce dernier avait posé comme préalable le fait que l'EFSA fournisse les éléments qui ont permis d'autoriser l'OGM et le pesticide.

Le Pr Séralini voulait que chacun puisse juger de la manière dont les études sont faites. L'EFSA travaille de telle manière qu'à chaque fois qu'il y a un résultat qui pose problème, ça n'en pose pas..., a accusé Mme Lepage.

L'EFSA doit désormais rendre publiques les données qui ont permis la commercialisation du Roundup, à supposer qu'il y ait vraiment des données sur le Roundup et pas seulement sur le principe actif, le glyphosate, a-t-elle encore dit.


ROMANDIE.COM 14/01/2013

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