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Admin-lane

la langue fourchue des colibris est multifonction

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Les colibris ont une langue fourchue dotée de pièges à nectar. Cette découverte faite en 2011 avait mis fin à la théorie de la capillarité… à tort. En effet, les oiseaux-mouches sauraient à la fois, quand il le faut, utiliser leur langue et la tension superficielle du nectar.


Les oiseaux-mouches ou colibris se nourrissent principalement du nectar des fleurs, tout en participant à leur pollinisation. Ils possèdent une longue langue extensible composée de deux tubes. Pour s’alimenter, l’animal adopte un vol stationnaire face à la corolle ciblée et y introduit son bec. La langue serait alors utilisée pour aspirer le précieux liquide nutritif par capillarité. C’est du moins ce que l’on a cru durant près de deux siècles.

Voir une vidéo : http://bcove.me/0zhh6wbr où l'on voit comment un colobri utilise sa langue pour "boire" dans un verre...

En 2011, cette théorie a été invalidée par Alejandro Rico-Guevara et Margaret Rubega de l’University of California à Berkeley. La langue capture activement le liquide en utilisant des pièges ! Dès leur immersion, les tubes se séparent tout en se déroulant, prenant alors l’apparence d’une gouttière. Ils se refermeraient ensuite lors de la rétractation de la langue en retenant un peu de nectar. Des tests sur des animaux morts l’ont confirmé, tout est mécanique. En d’autres termes, l’oiseau-mouche ne dépense pas d’énergie pour faire fonctionner ses pièges, un fait avantageux.


Wonjung Kim, du Massachusetts Institute of Technology (MIT), vient de publier une nouvelle étude à ce sujet dans les Proceedings of the Royal Society B. Sa conclusion va ravir les adeptes de l’ancienne théorie... tout comme ceux de la nouvelle : chacun a raison !

L’existence du piège à liquide a été démontrée en filmant à haute vitesse un colibri se nourrissant dans un tube transparent rempli d’une solution de sucrose. Face à la générosité des chercheurs, l’oiseau pouvait aisément y plonger toute la langue et donc capturer la nourriture avec efficacité. Mais la nature offre rarement de telles conditions idéales. La taille, la forme et le volume des réservoirs à nectar des 30 plantes appréciées par le colibri à gorge rubis Archilochus colubris, le sujet de cette étude, sont fortement variables.

Cliquez ICI pour voir une seconde vidéo. Vous verrez le mouvement de capture du nectar opéré par la langue d’un colibri Archilochus colubris au contact d’un liquide (la vidéo a été ralentie 280 fois). Tous les mouvements observés sont mécaniques. Ils s’exécutent automatiquement lorsque l’appendice buccal s’allonge puis se rétracte.

Dans de nombreux cas, la langue ne peut que partiellement s’immerger. La quantité de nectar capturée par les pièges serait ainsi réduite. Par conséquent, le volatile devrait, pour s’alimenter correctement, augmenter le nombre de mouvements d’allers-retours réalisés avec son appendice buccal, un comportement dont le coût énergétique est considérable. Il n’en est rien. Une fois au contact du liquide, l'extrémité de la langue peut déployer son système de capture… tandis que la capillarité fait monter le nectar dans les tubes ! Les deux mécanismes agissent donc de concert pour permettre à l’oiseau de se nourrir de manière optimale en dépensant le moins d’énergie possible.


Durant leur évolution, les colibris ont donc acquis plusieurs mécanismes leur permettant de toujours se nourrir efficacement lorsqu’ils consomment du nectar, quelles que soient les conditions.


Voici une autre vidéo qui n'a rien à voir avec le sujet, mais que je trouve superbe... Les colobris sont vraiment de splendides oiseaux. La vidéo détaille quelque peu le vol du colibri... http://www.radio-canada.ca/emissions/decouverte/2008-2009/



FUTURA SCIENCES 20/10/2012

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