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Chez le bec-en-sabot, l’oisillon aîné de la couvée est fratricide

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Diffusée mercredi sur la BBC, une vidéo exceptionnelle montre comment, chez le bec-en-sabot, un étrange oiseau d’Afrique, le plus vigoureux des oisillons d’une couvée maltraite son frère jusqu’à la mort de celui-ci. Une façon de s’approprier toute l’attention et la nourriture apportées par les parents.

Le bec-en-sabot (Balaeniceps rex) est un étrange oiseau aux allures "préhistoriques", qui niche près des marais du Soudan, de l'est du Zaïre, du Rwanda, de l'Ouganda, de la Tanzanie occidentale et de la Zambie. C’est dans le nord de ce dernier pays qu’une équipe de BBC Discovery a pu filmer, grâce à 3 mini-caméras disposées près d’un nid, le comportement effrayant - mais pas exceptionnel dans le monde aviaire - de l’aîné des oisillons d’une couvée.

La femelle de cette espèce pond deux œufs à chaque saison de reproduction. Mais, systématiquement, un seul des deux oisillons survit. Et pour cause : la vidéo montre comment, jour après jour, en l’absence des parents, le premier-né, dès l’âge de 3 semaines, martyrise son cadet, éclos peu après lui. Coups de bec et arrachage de plumes se succèdent. Affaibli, l’oisillon agressé est délaissé par ses parents, qui ne peuvent nourrir et élever qu’un seul rejeton.

Mais alors, à quoi sert ce deuxième œuf (ou ce deuxième et infortuné poussin) ? Il sert de sauvegarde ! Il devient l’objet de toute l’attention des parents au cas où il arrive malheur au premier - il faut bien perpétuer l’espèce. "Il a fallu cinq jours au petit oisillon pour mourir. Je pense que c'était probablement d'épuisement, de faim et de soif plus que d'une blessure physique infligée par le plus grand poussin", a conclu Alex Lanchester, directeur de l’équipe de tournage.



L'ainé bec-en-sabot (Balaeniceps rex) a pour habitude de pousser son petit frère à la mort... ©️ Istockphotos.



MAXISCIENCES 27/1/2013

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Menacés par la disparition de leur habitat et les braconniers, les bec-en-sabot sont des oiseaux particulièrement vulnérables. Aussi, chaque spécimen sauvé est considéré comme une petite victoire. C’est le cas de Kapotwe, une petite femelle recueillie dans un centre de recherche et remis avec succès en liberté.

Kapotwe, une femelle bec-en-sabot du Nil, était destinée à finir derrière les barreaux d’une cage. Toutefois, contrairement à de nombreux spécimens de son espèce, son histoire a finalement pu connaître un dénouement plus heureux. Alors qu’elle n’était qu’un tout petit poussin, Kapotwe s’est fait arracher du nid par des braconniers et est restée emprisonnée dans la hutte d’un petit village de pêcheur en Zambie.

Les bec-en-sabot sont des échassiers particulièrement convoités par les zoos et les collectionneurs, prêts à payer une fortune pour pouvoir posséder un seul d’entre eux. Retrouvé peu de temps plus tard par des éclaireurs des autorités zambiennes de la faune, l’oiseau a pu être acheminé à temps vers une station de recherches située à proximité des marais de Bangweulu. Au sein de la structure, les chercheurs se sont alors attelés à soigner et nourrir l’animal dans l’espérance de pouvoir lui rendre rapidement sa liberté. Très vite, la nouvelle pensionnaire espiègle s’est attirée les sympathies de ses bienfaiteurs.

Morgan Trimble, étudiante et photographe raconte au Dailymail : "On m'a demandé de la photographier peu de temps après qu'elle ait été sauvée, elle était naturellement curieuse de tout ce qui était nouveau pour elle et les découvrait en les rongeant avec son bec". Elle poursuit : "Chaque matin, elle nous réveillait en chantant comme un coq, puis occupait sa journée en observant les allées et venues sur les chemins du village, en s’attirant des ennuis avec les pêcheurs en volant quelques poissons dans leurs filets ou en se mêlant avec d'autres oiseaux et animaux de la zone".

Un problème se pose toutefois quant à la libération de Kapotwe. En effet, l’oiseau capturé beaucoup trop jeune, présente de grosses lacunes à son apprentissage de spécimen sauvage. La femelle est incapable d’attraper par elle-même des poissons ou d’éviter les menaces de son environnement. Mais contre toute attente, celle-ci a quand même fini par se débrouiller toute seule. Petit à petit Kapotwe "a commencé à explorer plus loin de la station de recherche et est devenue beaucoup plus indépendante", raconte la photographe.

Et d’ajouter : "Elle est un peu maladroite mais dans l’ensemble elle s’en sort. Une fois elle a avalé un poisson chat accroché à une ligne de pêche et a dû être libérée, une autre fois elle a été brièvement capturée par un pêcheur qui pensait qu'elle s’était échappée à la station de recherches". 

Finalement, Kapotwe a été remise en liberté définitivement dans les marais aux alentours de la station.

Un an plus tard, l’oiseau de près d’un mètre 20 de haut est devenu beaucoup plus adroit et fait usage de son bec puissant avec une impressionnante habilité. Celui-ci, capable de décapiter ses proies est potentiellement dangereux pour les hommes qui s’approcheraient un peu trop près de lui. Toutefois, ces oiseaux solitaires et farouches vont rarement à la rencontre des humains.

Les bec-en sabot sont des échassiers endémiques du continent africain. On les retrouve principalement autour de zones humides, comme les marais ou les bords de lac. Menacés par la destruction de leurs habitats, asséchés pour en faire des terres cultivables, ces oiseaux sont considérés comme vulnérables par l’Union internationale de conservation de la nature (UICN).



La femelle Kapotwe est un bec-en-sabot qui a été sauvé alors qu'elle était petite avant d'être relâchée - Photo : Rob Gipman - Flickr




MAXISCIENCES 9/2/2013

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