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Pologne/Gaz de Schiste :IL y a les pour et les contre... Mais la résistance s'organise

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Arte a diffusé ce soir, mardi 29 janvier, à 20h50, la Malédiction du gaz de schiste. Etant chez ma mère j'ai loupé ce reportage... Mais qu'à cela ne tienne, je vais guetter les rediffusions.

Ce documentaire montre comment des villageois, opposés à l'exploitation de l'hydrocarbure, ont fait reculer la multinationale Chevron.

Soulagement pour Dorota Wojtowicz, agricultrice et représentante du village de Szalenik : les relations entre les 200 habitants de sa petite localité du sud-est de la Pologne, à cinq heures de route de la capitale Varsovie, et l’Entreprise publique d’extraction pétrolière et gazière de Pologne (PGNiG) sont enfin au beau fixe ! Seul objectif de l’édile désormais : tout faire pour que le calme perdure.

Les débuts ont pourtant été difficiles. Il faut dire que les engins de chantier sont arrivés sans prévenir, par un beau matin de septembre 2011, investissant les champs de betteraves sous les yeux interloqués de la population. Les rumeurs les plus folles ont alors couru, dont celle de l’installation d’une décharge illégale. Avant que chacun comprenne que les équipes de PGNiG débarquées sur place s’intéressaient en fait aux richesses du sous-sol pour y chercher du gaz de schiste.

Titulaire d’une concession officielle, l’entreprise avait discrètement racheté des champs à leur propriétaire, résidant à l’étranger, avant de lancer la construction d’un puits d’exploration pour vérifier l’importance du gisement supposé.

«Au début, nous étions tous très inquiets, reconnaît Dorota Wojtowicz, quinquagénaire énergique que le maire de la communauté de villages n’avait pas pris soin d’informer du projet. Nous sommes tous allés chercher des informations sur Internet et chacun y a lu des choses susceptibles d’alimenter ses peurs. Heureusement, je ne panique jamais avant de savoir réellement de quoi il retourne.»

Il a donc fallu attendre que PGNiG organise enfin des réunions d’information et une visite de la plate-forme de forage pour que la tension retombe. Dressée au bout d’un chemin vicinal, à la sortie du village, la plate-forme est particulièrement visible la nuit lorsqu’elle est illuminée comme un «vaisseau spatial», ainsi que l’appellent les habitants.

Des exploitations environnantes, tous entendent en permanence le bruit des pompes de forage, comme si un réacteur était en marche 24 heures sur 24. La foreuse peut en effet creuser des puits jusqu’à 7000 mètres de profondeur – en l’occurrence 4000 mètres – pour atteindre le schiste, rechercher les poches de gaz, puis forer les galeries horizontales nécessaires à la fracturation hydraulique.

Cette technique consiste à injecter un fluide qui fracture les roches, permettant de connecter les pores contenant le gaz et finalement pomper ce dernier. Chaque pompe à une puissance de 1200 kW et développe une pression équivalant à 350 fois la pression atmosphérique. Comme l’expliquent les opérateurs de la PGNiG, une fois que le forage a atteint la couche de schiste, on injecte du ciment pour stabiliser les parois et isoler les roches et le sol du fluide utilisé pour la fracturation ainsi que du gaz qui s’en échappe. Pour conduire l’exploitation, il faut effectuer une série de forages à partir de la plate-forme.

Mobile, la tour se déplace grâce aux moteurs installés dans chaque pied. Une fois que le puits est rempli de gaz, toute l’instrumentation peut être envoyée sur un nouveau chantier. «Cette visite a permis de rassurer tout le monde, affirme aujourd’hui l’élue. Les habitants font désormais confiance aux responsables du forage pour contrôler la situation.» Même si, à vrai dire, tous les doutes ne sont pas levés, loin de là…

Chaque opération de fracturation consomme en effet environ 15 000 m3 d’eau, et il faut procéder à plusieurs opérations de ce genre après chaque forage. Ce seul chiffre est sans commune mesure avec la consommation annuelle du village et de ses environs (quelques dizaines de mètres cubes tout au plus par jour). Pourtant, la plupart des habitants sont prêts à prendre le risque. Au nom de la survie économique.

Le village de Szalenik est en effet situé au cœur de la région de Lublin, l’une des 16 régions administratives de Pologne, identifiée comme l’un des bassins les plus importants de ressources en gaz de schiste du pays. Cette région préservée, aux richesses environnementales reconnues, est l’une des plus pauvres du pays.

Ici, non loin de la frontière avec l’Ukraine, le soleil se lève dix minutes plus tôt qu’à Varsovie, et les hivers y sont bien plus longs et plus rudes, même s’il s’agit du lieu le plus ensoleillé du pays (en moyenne 75 jours de soleil sans nuages par an).

La région recèle notamment les réserves d’eau souterraines les plus importantes de Pologne (dont plus de 3 millions de mètres cubes disponibles par jour – disponible signifiant ici renouvelable et n’altérant pas les réserves à long terme). De nombreux puits alimentent la région alors que la plupart des villes de Pologne puisent dans les fleuves et les rivières. Pendant des siècles, les autorités centrales successives ont perçu ces régions périphériques comme marginales, les laissant à l’écart du développement de l’industrie et oubliées des infrastructures routières.

Après la Seconde Guerre mondiale, les agriculteurs ont été expropriés pour laisser place aux exploitations d’Etat qui étaient aussi peu rentables et mal administrées que le reste de l’économie planifiée. Les habitants de ces territoires en subissent encore les conséquences : lors du retour à l’économie de marché, ils n’ont pas tous eu les moyens d’acquérir des terres en complément du petit lopin auquel ils avaient droit auparavant. La surface moyenne ne dépassant pas quelques hectares, c’est largement insuffisant pour jouir de revenus suffisants.

Dans chaque famille, un membre au moins est parti à l’étranger chercher du travail. L’arrivée de PGNiG a fait naître un immense espoir. La population croise les doigts pour que les explorations tiennent leurs promesses et sonnent un nouveau départ.

Même si, pour le moment, seule une petite entreprise de sécurité a embauché des salariés locaux. «Deux habitants du village travaillent sur la plate-forme. Ce n’est pas beaucoup mais notre village est petit. Si trois ou quatre personnes y trouvaient un emploi, ça serait déjà pas mal !», veut croire Dorota Wojtowicz.

Situation bien différente à Zurawlów, à 60 kilomètres au sud, plus près encore de la frontière ukrainienne. Aucune plate-forme de forage à l’horizon. Seul un terril témoigne encore de la volonté, avortée, d’en installer une. Les champs de céréales et de betteraves à sucre s’étendent à perte de vue et il n’est pas rare d’y apercevoir quelques biches. Ici, la multinationale américaine Chevron a dû battre en retraite, en mars, vaincue par la résistance acharnée de la centaine d’habitants. Des banderoles témoignent encore de la virulence du combat.

Andrzej Bak est l'un des habitants de Zuralow qui se sont opposés au forage d'Exxon dans la localité. La multinationale américaine s'est vue retirer l'autorisation de l'exploitation du lieu en mars 2012. Crédit Maciek Nabrdalik/VII pour Sciences et Avenir.

"Hier Tchernobyl, aujourd’hui Chevron !» tempête une autre, faisant ainsi le rapprochement entre la catastrophe nucléaire ayant eu lieu non loin, en Ukraine, en 1986 et les dangers que ferait courir à la population l’exploitation du gaz de schiste.

Juché sur son tracteur, un agriculteur fauche son pré, suivi d’une cigogne pour laquelle cette herbe fraîchement coupée sonne l’heure d’un repas festif composé de petits rongeurs et d’insectes gras. Ici, les exploitants agricoles ont fait le choix de se lancer dans la culture de légumes biologiques et entendent bien préserver les richesses naturelles.

«C’est de la folie de commencer les recherches sur le gaz de schiste à une telle échelle dans tout le pays sans avoir vérifié au préalable quelles conséquences environnementales cela pourrait avoir, s’emporte Barbara Siegienczuk, propriétaire d’une maison dans laquelle elle compte bien s’installer à la retraite avec son mari. Il existe des endroits en Pologne où le sable domine et où la terre n’est pas fertile. C’est là qu’il faudrait commencer à chercher, pas chez nous qui misons sur l’agriculture !»

C’est cette femme énergique qui, apprenant les projets de Chevron, a pris la tête du mouvement d’opposition et organisé une série de réunions avec les élus et les habitants d’autres villages. Emil Jab?onski, le représentant local de Zurawlów, se rappelle que les premiers contacts avec la multinationale, en novembre 2011, étaient pourtant bons.

Des représentants de l’entreprise avaient pris la précaution de se rendre au village avant de donner un premier coup de pelle, pour présenter leur projet et proposer une visite d’une plate-forme de forage voisine située à 25 km. «Mais nous nous sommes vite rendu compte que leurs experts avaient des réponses stéréotypées à nos questions», se souvient l’édile, quadragénaire athlétique qui est aussi l’un des plus riches agriculteurs du village.

La situation s’est brusquement dégradée lorsque les habitants ont invité à débattre des défenseurs de l’environnement, ainsi que des représentants des médias locaux. Une initiative mal perçue par les experts de la multinationale, également présents.

Pourtant, aujourd’hui encore, la porte-parole de Chevron en Pologne, Grayna Bukowska, continue de vanter la sûreté des forages. «Il y a une quinzaine de couches de revêtement d’acier et de ciment qui garantissent une séparation continue entre le forage et la nappe aquifère. Aucune contamination n’est possible», explique-t-elle.

Un discours rassurant que tient également, à l’échelle du pays, le ministère de l’Environnement, le plus richement doté du gouvernement, qui a rendu public au mois de novembre 2011 un rapport («Etude de l’environnement après fracturation hydraulique dans la zone de Lublin») réalisé pour son compte par l’Institut géologique national.

«Les résultats de cette étude très fine sur le premier forage horizontal avec fracturation hydraulique – une première à l’échelle européenne – n’ont démontré aucun effet néfaste pour l’environnement, peut-on y lire. Le seul inconvénient relevé est celui des nuisances sonores. Mais aucune pollution des eaux souterraines et de surface n’a été constatée, pas plus qu’une contamination des sols ou de l’air. On n’a pas relevé non plus de secousses sensibles pendant la fracturation.»

De plus, toujours selon le ministère, «tous les projets doivent passer par une évaluation minutieuse de leurs effets sur l’environnement et cette évaluation est faite en partie par les communautés locales car ces décisions sont prises par les maires. Ces décisions administratives sont rendues publiques et chaque citoyen y a accès». Quant aux entreprises, le gouvernement affirme qu’elles risquent des peines importantes en cas de non-respect de la législation. En vertu de la règle du «pollueur-payeur», ce sont elles qui supporteraient les réparations financières d’un éventuel préjudice.

Une affirmation qui fait bondir Andrzej Bak, un cheminot de Zurawlów qui brandit un lourd classeur rempli à craquer : «Leur retrait est sans appel ! lance-t-il. Voici tous les documents que nous avons rassemblés pour prouver que Chevron a agi sur place en toute illégalité. Les engins de forage sont entrés en action au mois de mars, soit pendant la période où certaines espèces d’oiseaux rares sont protégées. Nous avons fait intervenir la police pour arrêter le chantier. De plus, nous avons pu prouver que les autorisations locales qui avaient été accordées à la multinationale n’étaient pas valides. L’autorisation a été annulée

Une plainte pour «mise en danger de la vie d’autrui», déposée par les habitants de Zurawlów, est en cours d’examen par la justice. «La législation en vigueur ne protège pas assez les populations contre les agissements des compagnies pétrolières, renchérit Barbara Siegienczuk. Les gens ne sont pas assez informés. En outre, pendant les discussions avec Chevron, nous avons suggéré qu’un fonds soit créé pour parer à d’éventuelles indemnités en cas d’imprévu, et qu’une partie infime des bénéfices sur la vente du gaz y soit versée. On nous a répondu qu’aucun imprévu n’était envisageable et que ce fonds n’avait donc pas lieu d’être

L’opposition serait-elle en train de gagner du terrain dans la région de Lublin ? Chevron a dû renoncer également à investir le village de Rogów, situé à 2 km à peine de Zurawlów. Officiellement pour des raisons de trop grande proximité du chantier avec les maisons, officieusement en raison du rejet du projet par les habitants.

Difficile de généraliser dans un pays où l’exploitation du gaz de schiste est majoritairement perçue comme une opportunité économique à ne laisser passer sous aucun prétexte.

Pour l’heure, Dorota Wojtowicz, la représentante administrative du village de Szalenik qui a choisi de faire confiance à l’entreprise nationale PGNiG, reste sereine : «Si les gens s’opposent aux projets d’exploration, c’est sans doute qu’ils ont de bonnes raisons. Peut-être avons-nous tort d’être aussi peu méfiants. Pour l’instant, nous attendons de voir.» Mais l’élue sait que la confiance de la population en PGNiG est fragile.

«Nous espérons que l’entreprise va se montrer honnête avec nous : si une menace quelconque devait apparaître – même minime – nous voulons le savoir. Notre bienveillance a des limites.»

L’opposition des habitants de Zurawlów serait donc une exception, pour Grazyna Bukowska, dans un pays où 90 % des localités concernées soutiendraient les investissements des 40 grandes compagnies pétrolières présentes. Il faut dire qu’aucune ne lésine sur les moyens pour convaincre.

«Chaque forage est synonyme d’emplois locaux créés, entre cinq et dix en fonction du site», assure la jeune femme. Dans l’une de ces communes, Chevron aurait en outre rénové la maison de la culture, dans telle autre acheté des ordinateurs et des équipements sportifs pour l’école. Elle veut croire que les habitants de Zurawlów changeront finalement d’avis.


SCIENCES ET AVENIR 29/1/2012

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ZURAWLOW (Pologne) - Une vingtaine d'habitants de Zurawlow, un village du sud-est de la Pologne, bloque depuis plusieurs jours les travaux du géant américain Chevron sur un site d'exploration de gaz de schiste, dénonçant les risques pour l'environnement dans leur région, a constaté l'AFP sur place.

Deux grands tracteurs, décorés de drapeaux aux couleurs nationales, blanc et rouge, bloquent une route de campagne qui mène au champ que Chevron voulait clôturer avec une grille.

Ils vont d'abord mettre une grille, c'est juste un prétexte pour commencer leurs travaux. Puis, on n'y aura plus accès et on ne pourra plus protester contre Chevron qui fera ce qu'il voudra: des tests sismiques, puis des forages, dit Wieslaw Gryn, l'un des plus riches agriculteurs de la commune, qui exploite quelque 300 hectares.

Dans les champs, des banderoles proclament: Empoisonneurs, quittez nos terres, Stop fraking Chevron - Occupy Chevron, Nous ne voulons pas de gaz.

Nous protestons depuis neuf jours, 24 heures sur 24 heures, déclare Andrzej Bak, l'un des manifestants. En cas de besoin, je peux appeler tous les voisins qui peuvent très vite venir en renfort, dit-il en montrant une liste de plusieurs dizaines de noms. S'il le faut, 300 hommes viendront ici en quelques minutes, assure-t-il.

En mars 2012, ces mêmes habitants avaient réussi à bloquer les travaux de Chevron. Nous avons gagné et Chevron nous a promis qu'ils ne feront rien ici, dit M. Bak.

Aujourd'hui encore, nous n'allons pas laisser Chevron entrer sur nos terres. On ne veut pas de gaz ici. Tout ce qu'on veut, c'est vivre comme nous vivions, avoir de l'air pur et de l'eau propre, ajoute Bozena Staszczuk, une mère de famille venue avec ses trois fillettes pour protester.

Sous une tente militaire, les protestataires ont leur état major. C'est ici qu'ils mangent, qu'ils dorment sur la paille. Dans une cuisine militaire, ils préparent une soupe. Connectés via skype, ils cherchent le soutien des médias étrangers.

Un militant écologiste autrichien de Graz appelle les manifestants pour les encourager. Tenez bon, on vous soutient pleinement et on espère que vous gagnerez, leur dit par skype Joseph Obermosir. Le militant français José Bové leur a aussi apporté son soutien, ainsi que plusieurs ONG écologistes en France.

En Pologne, personne ne s'intéresse à nous, les médias polonais soutiennent le gouvernement qui veut à tout prix que le gaz de schiste soit exploité en Pologne, affirme M.Bak./b]

La Pologne, qui couvre les deux tiers de sa consommation grâce au gaz russe, entend investir 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020 pour exploiter ses gisements de gaz de schiste, évalués à près de 2.000 milliards de m3 par l'Institut national de Géologie (PIG). Ce pays de 38 millions d'habitants consomme actuellement environ 14 milliards de mètres cubes de gaz par an.

[b]Nous avons peur que dans quelques années notre terre ne devienne aride, alors que cette terre c'est notre vie, elle nous nourrit et nous donne du travail,
dit M. Gryn. Et puis personne n'a demandé notre avis, personne ne nous a consultés. Et nous sommes pourtant un pays démocratique, un membre de l'UE ajoute Andrzej Bak. On ne lâchera pas, on va protester jusqu'à ce qu'ils partent, même si on doit passer l'hiver sous cette tente, dit-il.

Interrogée par l'AFP, la porte-parole de Chevron Pologne, Grazyna Bukowska, a assuré que le pétrolier américain agissait en toute légalité.

Nous sommes au courant de cette action de protestation. Chevron dispose de toutes les autorisations nécessaires pour commencer les travaux à Zurawlow. Nous installons une clôture pour délimiter le terrain que nous avons pris en location, a-t-elle déclaré.

A Ksiezomierz, un village situé à une centaine de kilomètres de Zurawlow, Chevron réalise aussi un forage d'exploration, mais les habitants ne s'y opposent pas, au contraire.

C'est peut-être une chance pour notre village, du travail pour nos habitants, déclare à l'AFP Dariusz Przywara qui, de sa maison, voit l'énorme tour de forage édifiée sur une colline. Le site vient d'être béni par le curé du village et visité par ses habitants lors d'une journée portes ouvertes.

ROMANDIE 12/6/2013

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VARSOVIE - L'exploitation commerciale du gaz de schiste en Pologne commencera en 2014, a annoncé mercredi le vice-ministre de l'Environnement.

Après les résultats que j'ai vus, la première exploitation commerciale commencera en Pologne l'an prochain, a déclaré Piotr Wozniak, après la publication par San Leon Energy, une société cotée à la Bourse de Londres, des premiers résultats d'un forage dans le nord de la Pologne. Selon un communiqué du groupe, les résultats ont de loin dépassé les attentes.

Le résultat est très bon, a souligné le ministre, cité par l'agence PAP, espérant que d'autres sociétés pourront également lancer l'exploitation commerciale l'an prochain.

Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne compte sur le gaz de schiste dont les réserves sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3. Une première extraction, à titre expérimental, avait été lancée en juillet. Le gouvernement prévoit d'investir 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020 pour exploiter ces gisements.

Ce pays de 38 millions d'habitants, la première économie d'Europe centre-orientale, consomme actuellement 14 milliards de m3 de gaz par an, dont deux tiers sont importés de Russie.

Actuellement, 91% de l'électricité en Pologne est produite à partir de la houille et du lignite, dont les réserves pourraient couvrir les besoins du pays pendant 150 ans, selon les estimations.

Le chef du gouvernement Donald Tusk a remplacé la semaine dernière, en pleine conférence de l'ONU sur le climat, le ministre de l'Environnement Marcin Korolec. Le nouveau ministre Maciej Grabowski avait, dès sa nomination, annoncé que l'exploitation du gaz de schiste en Pologne allait être sa priorité.


romandie 27/11/2013

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VARSOVIE - Le géant américain de l'énergie Chevron a signé jeudi un accord préliminaire de coopération avec le gazier polonais PGNiG, concernant la prospection du gaz de schiste dans le sud-est de la Pologne, a annoncé PGNiG. La coopération devrait permettre aux deux parties de baisser les frais et (...) d'accélérer les travaux de prospection, selon un communiqué de PGNiG.

Un succès des prospections pourrait conduire à la création d'une société commune dont les actionnaires contrôleraient chacun 50% des parts, indique le gazier polonais. Cette société reprendrait quatre concessions dans le sud-est de la Pologne, deux contrôlées actuellement par PGNiG et deux par Chevron.

 Le film présente une image fidèle du processus d'exploration et de production de gaz de schiste, en tenant compte de la spécificité de la géologie et de la technologie polonaise. Łupki Polskie Dobry Gaz 8/11/2012

PGNiG dispose actuellement de 16 concessions de prospection de gaz de schiste alors que Chevron en a quatre, sur un ensemble de 97 concessions accordées par le ministère polonais de l'Environnement.

Le détail des travaux menés en commun, dont l'agenda des prospections, restent à définir par les deux groupes. La signature des accords définitifs est attendue en 2014, selon le communiqué.

 AFP 28/4/2011

Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne compte lancer l'exploitation commerciale du gaz de schiste en 2014. Ses réserves sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3. Le gouvernement prévoit d'investir 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020 pour exploiter ces gisements.

Ce pays de 38 millions d'habitants, la première économie d'Europe centre-orientale, consomme actuellement 14 milliards de m3 de gaz par an, dont deux tiers sont importés de Russie.

Actuellement, 91% de l'électricité en Pologne est produite à partir de la houille et du lignite, dont les réserves pourraient couvrir les besoins du pays pendant 150 ans, selon les estimations.

Le Premier ministre Donald Tusk a récemment confirmé que la Pologne comptait s'appuyer principalement sur le charbon et le gaz de schiste pour assurer son indépendance énergétique, tout en limitant ses investissements dans les énergies renouvelables.


 
euronews en français 2/11/2012





romandie 11/12/2013

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VARSOVIE - Le groupe gazier italien ENI va se retirer de Pologne où il explorait des gisements de gaz de schiste, a rapporté mardi le quotidien économique polonais Puls Biznesu.

ENI abandonne les schistes polonais, a affirmé le journal. La décision de la direction à Milan a déjà été prise, a-t-il ajouté en se référant à des sources non identifiées. Interrogé par l'AFP, le groupe ENI n'a pas commenté cette information. Selon le journal, Eni qui possède trois concessions en Pologne, dont une vient d'expirer et deux autres expireront prochainement, ne demandera pas aux autorités polonaises leur renouvellement.

Nous avons été informés par ENI qu'ils n'allaient plus participer au programme de dialogue avec les habitants, car le groupe a décidé de ne pas prolonger sa concession de Mlynary expirée le 5 janvier, a indiqué mardi à l'AFP Anna Miazga, responsable d'un programme gouvernemental de dialogue social visant à apaiser les tensions entre les partisans et les opposants de l'exploitation du gaz de schiste.

ENI serait ainsi le quatrième groupe, après Exxon, Talisman et Marathon, à se retirer de Pologne. Selon un expert du secteur gazier, Andrzej Szczesniak, ces sociétés n'ont pas trouvé de gisements de gaz de schiste espérés. Le groupe italien de facto n'a pas commencé ses forages, a-t-il déclaré à l'AFP.

Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, compte beaucoup sur le gaz de schiste.

Les réserves de gaz de schiste en Pologne sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3. Une première extraction, à titre expérimental, avait été lancée en juillet. Une cinquantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il en faudrait quelque 350 au total.

Le gouvernement prévoit d'investir à cet effet 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020.

Romandie 14/1/2014

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Varsovie (AFP) - Le géant pétrolier français Total a abandonné la prospection de gaz de schiste en Pologne, a indiqué lundi le ministère polonais de l'Environnement.

"La licence de prospection a expiré le 1er avril et Total n'a pas demandé sa reconduction", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Pawel Mikusek. "Il s'agit de l'unique champ de prospection dont disposait Total en Pologne, dans le sud-est du pays, où il coopérait avec Chevron", a-t-il ajouté. Interrogé par l'AFP, Total Pologne s'est refusé à tout commentaire.

 Une exploitation de gaz de schiste à proximité du village de Grzebowilk en Pologne, le 27 avril 2011 (c) Afp

Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, compte beaucoup sur le gaz de schiste dont les réserves dans ce pays sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3.

Une cinquantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés et une première extraction, à titre expérimental, avait été lancée en juillet 2013. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il faudrait quelque 350 forages.

La gouvernement polonais a délivré au total une centaine de licences de prospection de gaz de schiste. Avant Total, les recherches en Pologne ont été abandonnées par Exxon, Talisman et Marathon Oil. Mais plusieurs géants comme Chevron ou ConocoPhillips poursuivent les explorations. Varsovie prévoit d'investir dans ce domaine 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020.

Sciences et avenir 14/4/2014

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New York (awp/afp) - Le groupe pétrolier américain Chevron a annoncé lundi qu'il stoppait l'exploration de gaz de schiste en Pologne dans le cadre de ses réductions d'investissements face à la chute des prix du pétrole, qui affecte sa rentabilité.

La filiale polonaise de Chevron, Chevron Polska Energy Resources, a "décidé d'interrompre ses activités de gaz de schiste en Pologne", a confirmé lundi la major pétrolière par courriel à l'AFP. Cette décision est due, selon le groupe, au fait qu'il a dû faire des choix entre les différents projets figurant dans son portefeuille. Il estime notamment que les opérations polonaises sont moins lucratives que d'autres projets.

L'an dernier, les recherches en Pologne ont été abandonnées par le français Total et l'Italien Eni. D'autres géants, tels Exxon, Talisman et Marathon Oil, l'avaient fait encore plus tôt. Les prospections sont poursuivies par une quinzaine de groupes dont ConocoPhillips, Wisent Oil&Gas, Stena et les polonais PGNiG, PKN Orlen et Lotos.

Vendredi, Chevron, qui est le deuxième groupe énergétique américain, avait annoncé qu'il n'investirait que 35 milliards de dollars dans ses projets d'exploration pétrolière en 2015, soit une baisse de 13% par rapport à 2014, et privilégierait les projets qui offrent les "opportunités les plus lucratives".

Le plongeon des prix du brut a fait reculer de 10,2% à 19,24 milliards de dollars le bénéfice net de Chevron l'an dernier. L'impact a été beaucoup plus important au quatrième trimestre, avec une chute du bénéfice net de 29,6% à 3,5 milliards de dollars. Outre des économies, le groupe a également suspendu tout programme de rachat d'actions.

Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, a misé beaucoup sur le gaz de schiste dont les réserves dans ce pays sont évaluées à entre 800 et 2000 milliards de m3. Varsovie a prévu d'investir dans ce domaine 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020.

Une soixantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés et une première extraction, à titre expérimental, avait été lancée en juillet 2013. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il faudrait quelque 350 forages.

La Pologne, un pays de 38 millions d'habitants et la première économie d'Europe centrale et orientale, consomme actuellement 15 milliards de m3 de gaz par an, dont deux tiers sont importés, principalement de Russie.

La crise ukrainienne a intensifié le débat sur la dépendance au gaz russe. Cependant, 91% de l'électricité en Pologne est actuellement produite à partir de la houille et du lignite, dont les réserves pourraient couvrir les besoins du pays pendant 150 ans, selon les estimations.


Romandie 2/2/2015

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Varsovie - La vision d'un Eldorado de gaz de schiste en Pologne, qui a nourri dans ce pays des rêves d'indépendance énergétique et de fortunes à gagner, s'éloigne au fil des abandons successifs des grands acteurs du secteur et des mauvaises nouvelles sur les résultats des forages. 

Après l'optimisme initial exagéré, né des évaluations des gisements exploitables allant jusqu'à 1.920 milliards de mètres cubes et de l'intérêt affiché par des géants mondiaux, c'est la déception maintenant en Pologne, indique à l'AFP Grzegorz Kus, expert du cabinet international PricewaterhouseCoopers. Le départ que vient d'annoncer l'américain Chevron suit ceux, l'an dernier, du français Total et de l'italien Eni. D'autres géants, tels Exxon, Talisman et Marathon Oil, l'avaient fait encore plus tôt. Ce n'est pas une surprise et ce n'est pas le dernier abandon. Il s'est avéré que ce marché n'est pas aussi intéressant qu'on le pensait, explique M. Kus.

Selon lui, les faibles résultats des prospections menées jusqu'à présent, la baisse des prix des carburants sur le marché mondial et les perspectives d'extraction plus intéressantes dans d'autres parties du monde, ainsi que la bureaucratie polonaise et des annonces de hausses d'impôts dans le secteur en Pologne, sont à l'origine du retrait de grands groupes.

Chevron a expliqué le sien par la réduction de ses investissements, consécutive à la chute des prix du pétrole qui affecte sa rentabilité. Cette décision est due, selon le groupe, au fait qu'il a dû faire des choix entre les différents projets figurant dans son portefeuille. Il a estimé notamment que les opérations polonaises étaient moins lucratives que d'autres projets. Cependant, selon Andrzej Szczesniak, expert polonais du secteur de l'énergie, ce sont les conditions géologiques qui ont été décisives. Sur l'ensemble de 68 forages de prospection effectués jusqu'à présent à travers la Pologne aucun n'a apporté de résultat positif en termes de rentabilité, affirme-t-il. 

On ne peut plus parler d'Eldorado. Les espoirs et les promesses étaient démesurés, estime pour sa part Grazyna Piotrowska-Oliwa, l'ancienne présidente du groupe gazier polonais PGNiG, même si les résultats officiels des recherches n'ont pas encore été publiés. Plus prudente, la porte-parole du ministère polonais de l'Environnement, Katarzyna Pliszczynska, déclare à l'AFP: à l'étape actuelle, il est prématuré de parler des résultats des prospections.

De nouvelles évaluations officielles des gisements sont attendues cette année.

Les forages vont continuer. Nous allons poursuivre les prospections, même si les dernières ne se sont pas soldées par des succès, a déclaré mardi la Première ministre polonaise Ewa Kopacz. Les travaux sont poursuivis par une quinzaine de groupes dont ConocoPhillips, Wisent Oil&Gas, Stena, et les polonais PGNiG, PKN Orlen et Lotos.

Ce n'est pas encore définitivement terminé, estime M. Szczesniak. Selon lui, toute découverte de gisements rentables va raviver les espoirs. Soucieuse de garantir son indépendance énergétique, la Pologne, largement dépendante du gaz russe, avait annoncé des investissements de 12,5 milliards d'euros à l'horizon 2020 pour exploiter ses gisements de gaz de schiste.

Si ces gisements étaient avérées, ils placeraient la Pologne en 3e position parmi les pays européens riches en gaz, derrière la Norvège et les Pays-Bas, selon l'Institut national de géologie. Les annonces initiales du gouvernement polonais avaient fait état d'une exploitation commerciale de gaz de schiste à partir de 2014, ce qui ne s'est pas fait.

La Pologne, pays de 38 millions d'habitants et première économie d'Europe centrale et orientale, consomme actuellement environ 16 milliards de m3 de gaz par an, dont deux tiers sont importés, principalement de Russie.




Romandie 4/2/2014

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