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Edouard6

C'est quoi un prédateur ?

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Je lis le loup est un prédateur, le renard est un prédateur, l'homme est un prédateur, ect. Mais c'est quoi au juste ?

Je sais je peux trouver l'information en cherchant sur internet. Mais j'aimerai que la réponse elle soit mise dans le forum.

Merci.

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Comme je sais que tu aimes des réponses précises et claire, le mieux est que je me base sur un excellent article de Wikipédia.

Un prédateur est un organisme vivant qui met à mort des proies pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture. La prédation est très courante dans la nature où les prédateurs jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques. En général les prédateurs s'en prennent aux animaux faibles ou malades.

La prédation est à distinguer de la nécrophagie, qui consiste à se nourrir d'un animal déjà mort, ou du parasitisme, qui en général ne requiert pas la mort de l'animal consommé.



WIKIPEDIA février 2013

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D'accord mais il y a beaucoup de prédateurs dans toutes les espèces. Même que dès fois ils se battent pour la même proie ou ils la volent à celui qui l'a attrapée. Je trouve que c'est difficile quand même de comprendre pourquoi il y a des prédateurs et dans des documentaires à la télé c'est pas toujours bien expliqué.

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Les relations entre proie et prédateur déterminent le fonctionnement et l'organisation des réseaux alimentaires dits «réseaux trophiques» (ou pyramides alimentaires), avec à leur sommet des prédateurs dits «absolus» (ceux qui ne sont pas eux-mêmes la proie d'autres prédateurs).

Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et donc sur les populations des proies. Ils contribuent à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes et influent indirectement sur le paysage et les habitats naturels. C'est pour protéger les arbres qu'on a réintroduit en 1994 des loups(d'Alberta) dans le Parc national de Yellowstone afin qu'ils régulent les populations de wapitis et autres grands herbivores qui étaient devenues assez importantes pour mettre en péril la forêt (par consommation des jeunes plants, écorçage… et surexploitation du milieu).

Il y a les prédateurs généralistes (ou de fond) :Ils se nourrissent de plusieurs espèces, leur population est relativement stable, et ils contribuent à exercer un contrôle continu sur le niveau des populations de proies.

Et les prédateurs spécialisés (ou de choc) :
Ils se nourrissent d'une ou d'un petit nombre d'espèces. L'apparition de ces prédateurs en grand nombre entraîne un effondrement des populations de proies. Exemple : l'introduction de la perche (une espèce de poisson) dans le Nil a entraîné la disparition de plusieurs espèces.[/b]

L'homme :
Depuis qu'il a maîtrisé l'agriculture et l'élevage, l'homme n'a que peu recours à la prédation pour se nourrir. Il n'en reste pas moins capable, si nécessaire, de tuer n'importe quelle espèce animale et de consommer sa viande. Inversement, aucune espèce animale, dans des conditions normales, ne s'attaque à l'homme pour se nourrir. L'homme est donc parfois considéré comme le superprédateur ultime (c'est-à-dire tout en haut de la chaîne alimentaire). C'est d'autant plus vrai depuis qu'il existe des armes à feu et autres armes sophistiquées dont l'utilisation donnent peu de chances voire pas du tout à la "proie" visée. Les pièges aussi jouent un rôle dans les techniques utilisées par les hommes pour la chasse. Mon avis personnel sur les pièges et qu'ils devraient être bannis car ils tuent aussi d'autres espèces, tels que les chats et même les chiens... Mais c'est un autre sujet.


Wikipedia février 2013

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Les prédateurs - selon l'espèce et/ou selon les conditions du milieu - chassent en groupe ou en solitaire.

Trois grandes stratégies existent :

- Chasse «active» (en solitaire ou en groupe) (ex : loup),
- Chasse à l'affut (l'araignée sur sa toile),
- Chasse «passive» (ex : filtreur fixe se nourrissant de zooplancton, anémone de mer, méduse).

Remarque : Quelques familles ou espèces sont herbivores ou omnivore à l'état de larve et prédatrices à l'état adulte (ex : grenouilles, crapauds). Dans ce cas elles ont aussi changé de milieu de vie (aquatique à semi-aquatique ou terrestre). Inversement certaines espèces peuvent être prédateurs insectivores jeune, puis plutôt granivore ensuite (la perdrix par exemple).

La nature présente une variété considérable de modes et stratégies de prédation. En voici quelques-unes :

- Les grands carnassiers terrestres (comme les félins) se précipitent sur leurs proies (solitairement ou en groupe) ou les poursuivent pour les tuer par étouffement ou par rupture des vertèbres.

- Certains insectes comme les guêpes paralysent les proies qu'ils destinent à leurs larves.

- Quelques espèces chassent en groupe ou en essaims avec des comportements synchronisés et adaptés qui laissent moins de chance à leur proies de leur échapper. Cette méthode de prédation est appelée synchroprédation.

Synchropredation.gif Auteur Mr. Kils / Wikipedia

- Les faucons utilisent leur pointe de vitesse en vol pour surprendre leur proie.

- Quelques espèces, profitant des activités humaines ont récemment développé des comportements opportunistes (Goélands ayant appris à se nourrir de vers de terre rendus disponibles par le labour, guêpes pillant le matin les provisions accumulées par des araignées sous des luminaires dans la nuit, chauve-souris profitant de l'attraction d'insectes nocturne par les lampadaires, phoques veaux marins capturant les jeunes saumons dévalant une rivière de nuit, sous les lampadaires d'un pont, etc.

Certains prédateurs sont considérés comme auxiliaires de l'agriculture :

De nombreux petits prédateurs sont depuis longtemps considérés comme auxiliaires de l'agriculture ou du jardinage (hérisson, grenouille, crapaud, orvet et certains oiseaux consommateurs de limaces, coccinelle prédatrice de pucerons, etc).

Quelques espèces (rapaces, nocturnes notamment) ont souvent été mal aimés avant que ce rôle leur soit reconnu. Pour des raisons culturelles, sociologiques et historiques, les grands prédateurs carnivores ont longtemps été considérés comme "nuisibles" et pourchassés jusque dans leurs derniers refuges. Leur réapparition ou réintroduction ne se fait pas sans compromis, parfois difficiles avec une partie des habitants et usagers du milieu, qui ont perdu l'habitude de vivre avec eux.


Wikipedia février 2013

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Les prédateurs (naturels), de par leur position en tête de pyramide alimentaire et de par leurs fonctions écosystémiques sont considérés comme de bons bioindicateurs.

Leur organisme bioconcentre de nombreuses substances toxiques et écotoxiques (métaux lourds, pcb, dioxines, pesticides, perturbateurs endocriniens…) qui sont souvent cause de leur régression ou disparition et qui peuvent alerter les décideurs, épidémiologues et écoépidémiologistes. Ce sont aussi - pour les mêmes raisons - de bons biointégrateurs qui peuvent être utilisé pour un monitoring de l'environnement.

Introduit volontairement ou accidentellement hors de son milieu naturel, un prédateur de fond disparaît généralement assez rapidement, car fragile, se reproduisant peu, et mal adapté à une autre niche écologique que la sienne. On ne connaît pas d'exemples d'invasions rapides d'un milieu par un grand prédateur introduit ou échappé.

Inversement un petit prédateur de choc peut rapidement pulluler et devenir invasif et poser des problèmes écologiques, allant jusqu'à la disparition d'espèces devenues leurs proies (ex : coccinelle asiatique, chat domestique lâché ou sur une île riche en oiseaux). Une espèce introduite peut en éliminer une autre par concurrence. Par exemple, le vison d'Amérique tend à éliminer le vison d'Europe depuis son introduction sur ce continent. Pour cette dernière espèce son introduction est a priori accidentelle. Elle fait suite à des spécimens échappés de centres d'élevage qui les exploitent, honte à eux et leurs client(e)s pour leurs peaux !



Les proies évoluent, les prédateurs aussi : En termes d'évolution et de sélection naturelle, on considère que les prédateurs coévoluent avec leurs proies, apprenant avec le temps à déjouer leurs stratégies adaptatives , ce qui explique aussi l'extrême spécialisation de certains prédateurs (ex : fourmilier, et les nombreux insectes hyperparasites qui ne s'attaquent qu'à une seule espèce-cible).



Wikipedia février 2013

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Exemple de chaîne alimentaire du monde marin :

Comme on le voit sur cette image, le plancton est mangé par de petits animaux, eux-mêmes croqués par des petits poissons, eux-mêmes par des poissons plus gros et ainsi de suite jusqu'au requin...

Le plancton a deux origines :

- végétale, c'est le phytoplancton (algues microscopiques),
- animale, c'est le zooplancton (animaux microscopiques).

Le danger pour le monde marin réside dans la disparition du plancton, source de vie de toute lâ chaîne. Un danger trop souvent ignoré est la disparition des grands prédateurs car elle bouleverserait totalement la chaîne alimentaire dans les océans. Clique ICI pour en savoir plus

Autre exemple d'image relative à la chaîne alimentaire :

Dictionnaire visuel

Explication de mots :


- autotrophes : Organismes capables de fabriquer eux-mêmes leur nourriture à partir de la matière inorganique et de l’énergie solaire.


- matière inorganique : Matière d’origine minérale, transformée par les bactéries, dont l’azote et les sels de même que l’eau qu’elle retient servent de nourriture aux plantes.


- hétérotrophes : Organismes qui se nourrissent de matière organique déjà synthétisée, car ils ne peuvent se nourrir de composés minéraux.


- décomposeurs : Organismes qui transforment la matière organique (cadavres, excréments, débris végétaux) en éléments minéraux réutilisables par les végétaux.


- consommateurs secondaires : Carnivores qui se nourrissent d’herbivores.


- consommateurs tertiaires : Carnivores qui se nourrissent d’autres carnivores.


- carnivores : Animaux qui se nourrissent principalement de chair.


- herbivores : Animaux qui se nourrissent de végétaux.


- consommateurs primaires : Ils se nourrissent d’organismes autotrophes; ce sont donc généralement des herbivores.


- source alimentaire fondamentale : Les végétaux sont à la base du circuit alimentaire de tous les autres consommateurs, soit consommés tels quels soit transformés en chair par des animaux.


- carnivores : Animaux qui se nourrissent principalement de chair.


Agence régionale de l'environnement de Haute Normandie

Mes recherches

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OUPS, je n'ai pas fait attention qu'Edouard6 ne s'était pas déconnecté... Ce n'est pas grave... mais du coup c'est comme s'il s'était répondu à lui-même !

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Voici un article qui alerte sur la disparition des superprédateurs, pourtant indispensables au maintien de l'équilibre des écosystèmes dans leur habitat respectif. D'où l'importance, aujourd'hui, de prendre des mesures drastiques pour préserver l'environnement et l'habitat de ces espèces.

La disparition des super-prédateurs tout autour du monde (loups, guépards, requins…) provoque la multiplication généralisée des prédateurs secondaires, menant à la destruction des écosystèmes et à de graves troubles écologiques comme économiques.

Cette découverte, parue dans Bioscience ( 01/10/09), révèle qu’en Amérique du nord, et partout ailleurs dans le monde, les super-prédateurs sont en déclin depuis 200 ans, tandis que les effectifs des mésoprédateurs (prédateurs secondaires) ont augmenté de 60%. «Ce phénomène est grave, continu et global. Il y a peu de solutions», préviennent les chercheurs.

Pendant longtemps, par crainte des attaques et des dommages sur le bétail, les hommes ont éliminé les grands prédateurs. Puis ce fut pour les manger (requins) ou pour se divertir (lions) qu'ils les ont chassés ou pêchés. Enfin, la destruction de l’environnement a poursuivi le déclin de ces super-prédateurs. Cette raréfaction fut longtemps perçue comme positive pour la sécurité des hommes et du bétail, mais les choses changent. De plus petits prédateurs se sont multipliés et attaquent désormais les cheptels...

Il n’y a plus de loup, mais il y a foison de coyotes. Là où un léopard tuait, ce sont des centaines de babouins qui attaquent. Que faire ? «Le problème est très complexe et un grand nombre de conséquences sont inconnues» affirme William Ripple, professeur en Ecosystèmes forestier et société à l’Oregon State University. Partout dans le monde, la question se pose. Il est plus difficile et plus coûteux de réguler les mésoprédateurs que les grands prédateurs. Les tentatives de contrôler les coyotes ont ainsi coûté plusieurs centaines de millions de dollars. Ces prédateurs ont en effet des densités beaucoup plus importantes et sont beaucoup plus résilients.

L’étude révèle aussi que le phénomène est global et évolutif. Sans super-prédateurs pour éliminer les plus petits prédateurs, les effets négatifs se propagent en cascade et affectent toutes sortes de groupes. Cela a été observé pour les populations d'Ongulés, d'Oiseaux, de Reptiles, de Rongeurs, de Marsupiaux, de Poissons et d’Insectes. Idem dans les écosystèmes aquatiques.

Les mésoprédateurs, souvent omnivores, peuvent aussi causer des dommages à la végétation. Le coût de leur régulation peut être très élevé et la réintroduction des grands prédateurs peut être dans certains cas plus efficace économiquement. Mais plus les super-prédateurs déclinent et plus la prévention et l’inversion du phénomène seront difficiles et coûteux. La seule intervention humaine ne peut aisément remplacer le rôle des super-prédateurs, car la peur du prédateur est aussi un facteur important du comportement de ces mésoprédateurs.

Les scientifiques commencent juste à se rendre compte des impacts de la disparition de grands prédateurs à travers le monde et préviennent que cette situation sera dommageable tant pour les écosystèmes que pour l’économie. C'est la fable du lion et du rat mais à l'envers..



FUTURA SCIENCES 2009

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Contrairement à une idée reçue, c'est en partant du sommet que se joue l'équilibre des écosystèmes... Sans les super prédateurs, l'équilibre des écosystèmes est rompu. Nous devons donc les considérer comme les défenseurs de la nature !

Pyramide trophique : la pression ne vient pas d'en bas. Les relations alimentaires dans un écosystème sont traditionnellement représentées par une pyramide qui repose sur les producteurs primaires (les végétaux), puis s'élève vers leurs consommateurs directs (herbivores) et leurs prédateurs, aux biomasses plus réduites.

Aujourd'hui on peut dire que lions, loups et requins prennent leur revanche sur des siècles de mauvaise "publicité". Car la vérité est désormais établie sur la réputation de ces carnivores qui n'en craignent aucun autre : si croiser leur chemin peut s'avérer fatal, les super prédateurs mettent bien moins en danger les écosytèmes quand ils rôdent dans les parages que losqu'ils sont absents. Le requin-tigre disparaît des récifs Hawaïens ? Et voilà que le thon, pourtant une de ses proies occasionnelles, est menacé d'extinction (la surpêche joue aussi un rôle dans ce cas)... Plus de loups à Yellowstone ? Plus de castors non plus dans le parc national américain ! Quant au puma, qu'il vienne à quitter les réserves de l'Utah et cela suffit à changer la dynamique des rivières de toute la région. Difficile à croire, et pourtant !

L'exemple de la disparition du puma dans certaines régions :

La théorie d'un enchaînement en cascade a commencé avec le départ des pumas de certaines zones du parc national de Zion, dans le sud-ouest de l'Utah, qui fuyaient les touristes venus de plus en plus nombreux admirer les canyons creusés par la rivière Virgin et ses affluents.

Une aubaine pour leur proie favorite, le cerf mulet, dont les populations ont plus que doublé par rapport à leur valeur historique dans ces endroits. Ils ont pu revenir le long des cours d'eau, devenus beaucoup plus fréquentables depuis qu'ils ne sont plus le terrain de chasse privilégié des carnivores. Ils y ont pris d'assaut la végétation, en particulier les jeunes arbres comme les peupliers noirs de Californie ou les saules. Au point d'empêcher le renouvellement du couvert végétal... Or, qui dit moins d'arbres dit moins de racines pour retenir le sol : quand le niveau de l'eau monte, la rivière emporte sans peine les berges.

Les scientifiques ont ainsi estimé que l'érosion est 2,5 fois plus rapide là où le prédateur est absent. Et les conséquences s'enchaînent : le lit de la rivière devient plus large, moins profond et moins ombragé, ce qui fait grimper la température de l'eau, tandis que l'apport de matière érodée modifie sa charge en sédiments. Et ce sont, au final, les plantes hydrophytes (immergées dans l'eau), les poissons et les grenouilles qui en souffrent...

iimage : C.L. - SCIENCE & VIE > Février > 2012

Situés tout en haut de la pyramide trophique - réseau complexe de chaînes alimentaires s'entremêlant au sein d'un écosystème -, les rares représentants de ces grands carnivores ont un impact tellement important sur leur milieu qu'ils en deviennent les garants de sa bonne santé.

Un complet retournement de perspective pour ces animaux traditionnellement considérés comme des terreurs qu'il vaut mieux éviter... "La perte des super prédateurs a des effets très importants sur la nature ; la plupart des preuves en ont été apportées durant la dernière décennie", résume le chercheur américain James Estes, qui a consacré sa carrière à réunir des informations sur le sujet.

Depuis les années 2000, les scientifiques ont observé de nombreux cas où un écosystème se dérègle après la disparition du prédateur dominant. En cause : le boom des populations inhibées, en temps normal, par la présence du superprédateur. Ainsi, les herbivores se multiplient, gagnent des terrains devenus moins dangereux et réduisent le couvert végétal à néant ; les mésoprédateurs, ces prédateurs secondaires, sortent de l'ombre et chassent au point de détruire la biodiversité. Le déséquilibre d'une espèce entraîne celui d'une autre, puis d'une autre... Un vrai jeu de dominos ! L'importance relative du phénomène a beau être discutée, pour bon nombre d'écologues le doute n'est pas permis : le sommet des chaînes alimentaires exerce bien un contrôle conséquent sur leur base.

image C.L. - SCIENCE & VIE > Février > 2012

Le cas du coyote : Le coyote est en fait le meilleur ami de ses proies !

Et si, pour mieux protéger le tétras des armoises, oiseau d'Amérique du Nord en voie de disparition, il fallait cesser de chasser le coyote, son supposé ennemi ?
L'idée, avancée en 2006, semble incongrue, le coyote étant couramment éliminé aux Etats-Unis pour préserver les ongulés et les gibiers à plume.

Pourtant, le retrait de ce super prédateur entraîne une recrudescence des mésoprédateurs (prédateurs secondaires) comme le blaireau et le grand corbeau, principaux consommateurs des œufs du tétras, mais aussi du renard qui, non content de visiter les nids, s'attaque aussi aux jeunes volatiles.

Quant à la proie favorite du coyote, le lièvre, ses populations explosent en son absence et font des ravages parmi les herbacées et les feuilles d'armoise. Là encore, mauvaise nouvelle pour le tétras, qui se nourrit principalement de ces mêmes végétaux. Moins de jeunes pour renouveler la population et moins de ressources alimentaires, voilà qui ne favorise guère le retour de l'oiseau.

Et cela ne s'arrête pas là ! Car, dans le même temps, les aigles royaux, qui se nourrissent majoritairement de lièvres, sont devenus plus nombreux : en cause, le contrôle "du bas vers le haut", qui intervient lui aussi dans les écosystèmes. Et si le tétras n'est pas la proie principale de l'aigle royal, l'aigle royal, lui, est bien le principal prédateur du tétras adulte. L'aigle peut même, à terme, éliminer le tétras, sans être affecté par sa disparition. D'où l'intérêt pour ces oiseaux d'un retour du coyote, afin de réguler les populations des étages intermédiaires de la pyramide...

L'importance de la présence des super prédateurs a souvent été prouvée en observant les changements dans les zones dont ils ont été évincés, victimes des activités humaines ou de leur mauvaise réputation. Or, si la disparition de certaines espèces est un phénomène naturel qui ouvre la porte à d'autres, nul ne sait ce que peut donner la chute provoquée, rapide et généralisée du haut des pyramides trophiques. Appauvrissement de la biodiversité ou résilience ? Quoi qu'il en soit, il est savoureux de songer que, parfois, la menace venue d'en haut préserve ce qui est en bas. En tout cas dans la nature.

L'homme un super prédateur... à part !

L'homme figure parmi les super prédateurs. Capable de dominer toutes les chaînes trophiques de la planète, il ne craint pas d'autre prédateurs (sauf dans de rares cas où la confrontation avec un tigre ou un requin peut tourner à son désavantage). Pourtant, ses effets sur ses proies et sur les écosystèmes sont à nul autre pareils. L'homme a ainsi tendance à surexploiter ses proies. Pour autant, il n'est pas affecté par la diminution du nombre de celles-ci, puisqu'il n'en dépend pas entièrement : il peut donc aller jusqu'à en éliminer sans disparaître lui-même (enfin dans un premier temps, puisque, à la longue, avec l'épuisement des ressources dues à la raréfaction des espèces...) ! Enfin et surtout, avec la pollution, l'urbanisation ou la déforestation, il impacte la vie des écosystèmes par bien d'autres voies que celle de la prédation.




Lire l'article dans son intégralité sur Plantète Gaïa février 2013

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