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Admin-lane

Comment protéger mon jardin sans pesticide ?

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Vous jardinez en amateur et trouvez les pesticides bien pratiques ? Vous n’avez pas tort, mais vous n’êtes pas sans savoir non plus, qu’ils nuisent à la biodiversité de votre petit coin de verdure. Sans oublier qu’ils peuvent aussi affecter votre santé et celle de vos proches. Alors, pourquoi ne pas essayer de vous en passer ? Ou pour le moins, d’en réduire l’utilisation ?

Un vilain champignon brun-orangé apparaît sur un des arbres fruitiers de votre jardin, et vous sortez tout de suite votre fongicide. Sachez toutefois que le jardinage est un travail de longue haleine. Là aussi, mieux vaut prévenir (les invasions et les maladies) que les guérir.

Quelques astuces pour jardiner sans pesticides... Thierry Riveri, jardinier professionnel à Saint-Ouen (93) propose quelques idées simples :

- Apprenez à bien connaître votre sol pour choisir des plantes qui y sont adaptées.
- Privilégiez les espèces locales, elles résisteront mieux aux attaques ;
pratiquez des associations de plantes : la capucine attire les pucerons. Ces derniers n’iront donc pas traîner sur vos rosiers ;
- Utilisez la technique du paillage : en couvrant le sol de paille autour des plantes, vous éviterez les invasions de limaces, d’escargots et... de mauvaises herbes ;
- Tenez un cahier de jardin, pour savoir d’une année sur l’autre ce que vous plantez : en variant les cultures, vous romprez le cycle de développement des parasites ;
pensez aussi à utiliser du compost, qui renforce la résistance des cultures ; et à ne pas mettre en contact des espèces proches : les mêmes organismes nuisibles passeraient plus facilement de l’une à l’autre.

Qu’il s’agisse d’un ficus dans le salon, d’un potager avec ses tomates et ses herbes aromatiques ou de quelques bacs de géraniums sur le balcon, le jardinage concerne trois Français sur quatre. Et ces derniers ont souvent la main trop lourde sur les fongicides, insecticides et autres herbicides... En clair, tous ces «-cides» sont des pesticides, des tueurs de parasites. Les risques que leur utilisation entraîne pour la santé humaine, sont réels. Sans oublier non plus, la santé des animaux : «les pesticides sont responsables de la mort du quart des hérissons», précise ainsi Yann Lamy, chargé du Jardin de Noé pour l’association Noé Conservation.

Observer son jardin

«Passer du temps dans son jardin et l’observer, c’est la meilleure manière de détecter rapidement une invasion» soutient Thierry Riveri, jardinier professionnel à Saint-Ouen (93). «Pour contrer une petite attaque localisée de pucerons, coupez la branche infestée ou arrachez le pied malade

Contre les mauvaises herbes, munissez-vous... d’une binette ! Voilà en effet une «arme» efficace, qui vous évitera de recourir à un herbicide.

Enfin, n’oubliez pas les prédateurs naturels. Ils sont vos amis. C’est le cas des coccinelles, qui adorent les pucerons. Mais elles ne sont pas seules dans ce cas. Musaraignes et grenouilles font facilement leur quatre-heures de quelques limaces ou escargots. Pour attirer ces alliés, laissez simplement en friche un petit bout de votre jardin...

Et si vous décidez quand même d’utiliser des pesticides, lisez bien le mode d’emploi pour ne pas en abuser. Protégez-vous correctement, et éloignez les enfants !

Le pyrèthre, pesticide naturel, peut-il être utilisé au jardin ?

Le pyrèthre de Dalmatie (Tanacetum cinerariifolium) est une plante herbacée vivace de la famille des composées, à feuilles de cinéraire et qui dégage un parfum pénétrant. Cette espèce s'est répandue à travers le monde à la manière d'une plante ornementale et comme un moyen pour lutter contre les insectes nuisibles. Ses fleurs, qui ressemblant à des chrysanthèmes, contiennent en effet une poudre insecticide à base d’un groupe d'esters appelés «pyréthrines».

L'application de ce pesticide naturel se fait sous forme de suspension dans l'eau ou dans l'huile, ou sous forme de poudre. Les pyréthrines attaquent le système nerveux d’un bon nombre d’insectes parasites. Mais attention : ces produits sont actifs contre les poissons, d’où des précautions d’emploi au bord des rivières et des plans d’eau ! Les pyréthrines sont en tout cas moins toxiques pour les mammifères et les oiseaux que beaucoup d'insecticides de synthèse et se décomposent facilement par exposition à la lumière.

Il y a quelques années sont apparues des pyréthrinoïdes de synthèse, préparé dans des laboratoires et dont la composition se rapproche de celle du pyrèthre naturel. C'est aujourd'hui la famille d'insecticides la plus utilisée. Dotés d'une toxicité considérable et agissant par contact, ils tuent presque instantanément les insectes par effet choc neurotoxique, permettant de les utiliser à des doses très réduites (10 à 40 g de matière active/ha). Ces pesticides sont réputés peu toxiques pour l'homme et très biodégradables. Ils sont utilisés en agriculture, mais aussi au jardin, sous diverses appellations commerciales.


FUTURA SCIENCES 2011 - FUTURA SCIENCES 2011 - FUTURA SCIENCES 2009

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Les mauvaises herbes sont l'un des fléaux du jardin. Quoi que l'on fasse, elles repoussent sans cesse. Pour désherber, la préservation de l'environnement et la volonté de mener des cultures saines poussent les jardiniers à trouver d'autres méthodes que les produits chimiques. Suivez le guide pour désherber au naturel.

1) Préserver un sol des mauvaises herbes

Pour enlever les mauvaises herbes, vous devez avant tout observer votre jardin. Certaines herbes à fleurs reviennent chaque année. Il suffit alors de les empêcher de fleurir. Pour préserver une terre nettoyée, recouvrez-la d'une bâche ou paillez. Le paillage est aussi très efficace autour d'un arbuste, d'une plante...

2) Utiliser de l'eau bouillante sur les plantes

L'eau bouillante est une technique ancienne. Vous récupérez l'eau de cuisson des pâtes ou des pommes de terre pour la déverser sur les plantes que vous voulez éliminer. Les mêmes effets sont produits par de l'eau vinaigrée. Néanmoins cette méthode se limite à de petits espaces, et il ne faut pas en abuser car le sel contenu dans l'eau de cuisson peut nuire aux plantations.

3) Utiliser la chaleur ou la vapeur

Autre technique qui demande du matériel et s'avère efficace sur de petites surfaces : l'utilisation d'un chalumeau à gaz pour brûler les herbes ou d'un appareil à vapeur haute pression. C'est une solution idéale pour désherber une allée, un chemin...

4) Intervenir en prévention

Afin d'éviter la prolifération des mauvaises herbes et l'utilisation des produits chimiques, prévention et intervention rapide sont efficaces. Soyez observateur et éliminez régulièrement la végétation indésirable.

Pense-bête : les techniques de désherbage les plus naturelles restent une attention régulière et un peu d'énergie ! Et aussi manier la binette...


FUTURA SCIENCES 2012

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Oui ! C’est le cas de la phacélie, qui s’épanouit en fleurs mauves à la belle saison, après s’être développée très vite, en étouffant alors les mauvaises herbes indésirables.

Cette plante présente aussi une faculté fort intéressante dans un potager : sa capacité d’attirer les insectes pollinisateurs particulièrement bienvenus dans les cultures de tomates, de haricots, de poivrons et d’aubergines.

La phacélie permet de lutter contre les mauvaises herbes ©️ Winfried Gaenssler GNU Free Documentation License Wikipedia


Mais attention : afin d’éviter un semis naturel que vous auriez du mal à contrôler, il faudra faucher la phacélie avant la fin de sa floraison. Vous la laisserez sécher sur place et vous l’enfouirez afin d’obtenir un excellent engrais vert favorable au développement de certains de vos légumes gourmands en matières organiques comme les courges, les choux, les céleris et les poireaux.

Avec cette aide précieuse, vos mauvaises herbes ne résisteront pas !

On peut aussi parler de la pomme de terre... Mais pas pour les mêmes raisons. Les pieds des pommes de terre doivent être binés régulièrement pour aérer la terre et éviter qu'elle ne se tasse trop au pied. Ce faisant, on fait du même coup disparaître les mauvaises herbes....




FUTURA SCIENCES 2012

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La culture de légumes n'est pas une mince affaire. Et si vous vous aidiez des fleurs pour cultiver votre jardin ? Voici quelques conseils :

- Les capucines naines protégeront vos tomates par leur action anti-mildiou.
- Les œillets d’Inde, sans que les scientifiques sachent vraiment pourquoi, fortifieront vos légumes et favoriseront une production abondante.
- Pour certaines variétés de capucines, vous pourrez également récolter les fleurs et les feuilles pour vos salades.
- Certaines variétés de géraniums odorants, à odeur de rose ou de menthe, seront d’agréable compagnie pour vos poivrons, tout en chassant les parasites par leur odeur répulsive.


En savoir plus : Michel Caron



FUTURA SCIENCES 2010

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L'univers des plantes reste encore assez méconnu, mais, au fil des découvertes, un monde élaboré fait de signes de reconnaissance, d'alliances et même de solidarité familiale s'ouvre à nous. Cette meilleure compréhension du monde végétal, avec ses amitiés et ses incompatibilités, permet le développement d'une agriculture abondante et sans pesticides en utilisant simplement l'intelligence des plantes. 


C'est ainsi que l'on redécouvre les bienfaits de l'agriculture polyvalente, basée sur les complémentarités et à mille lieues de la monoculture intensive. Dans son plaidoyer, Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme (éditions Fayard), Jean-Marie Pelt, botaniste et fervent écologiste, renverse notre façon d'appréhender le vivant.

Photo d'illustration. ©️ Jacques Demarthon / AFP

À les voir immobiles et figées, on les croit vulnérables. Pourtant, la nature a doté les plantes de solides et astucieuses défenses. Épines, poils urticants, habiles camouflages (comme ces plantes-cailloux des déserts sud-africains), voire poison, solution plus radicale des plantes toxiques... il existe tout un arsenal pour éviter ou décourager les intrus. En cas d'attaque, un véritable attirail de défense se met en place : épaississement des parois, tel un château fort qu'on renforce, suicide des cellules agressées pour priver le pathogène de la nourriture et enfin réveil des gènes de défense. Attaquée, on ne l'y reprendra plus ! La plante s'immunise et toutes ses cellules seront désormais à même de réagir plus efficacement une prochaine fois. Le vaccin avant l'heure...



On est plus forts à plusieurs et les végétaux l'ont bien compris. Par exemple, la carotte et l'oignon ont bâti un curieux partenariat basé sur l'odeur : tandis que les exhalaisons de la carotte font fuir les insectes prédateurs de l'oignon, celles de l'oignon agissent de même envers les prédateurs de son partenaire. 


En plus des odeurs, d'autres alliances reposent sur les couleurs : ainsi, les parasites du poireau, attirés par sa teinte bleutée, auront du mal à le trouver s'il a pour voisine une carotte, qui brouille alors les pistes des couleurs... 


Les fleurs aussi, sous leur aspect futile, s'avèrent de parfaites gardiennes des cultures en émettant, à l'instar des oeillets d'Inde, une odeur répulsive pour faire fuir parasites et nuisibles. 


Mais les plantes savent aussi se protéger de plus gros prédateurs et régulent savamment la nature. Ainsi, en Afrique du Sud, l'acacia limite au minimum les incursions des koudous : dès que ceux-ci commencent à le brouter, il sécrète des molécules au goût très amer et incomestibles. Au passage, il émet aussi un gaz informatif afin de prévenir ses voisins, qui ont donc le temps de produire les mêmes tanins répulsifs.


  - Ce livre vous intéresse ? Cliquez sur l'image !


Une découverte a récemment stupéfié les chercheurs : les comportements entre les plantes d'une même espèce sont différents si elles sont issues de la même "mère", c'est-à-dire des graines d'une même plante


Ainsi, lorsqu'on plante des graines "soeurs", leurs racines, curieusement, n'empiètent pas les unes sur les autres et les rameaux se serrent même pour respecter la fratrie et aller prendre le soleil à côté. En mélangeant des graines de matrices différentes, le chacun pour soi reprend ses droits et on grignote allègrement l'espace du voisin ! L'armoise américaine a, elle aussi, l'esprit de famille : en cas d'attaque, ses gaz informatifs pour alerter ses semblables redoublent d'intensité s'il s'agit de ses soeurs !



Sous terre, un immense réseau constitué de filaments de champignons joue un rôle extrêmement important et méconnu. Alors que la plante fournit le champignon en sucres, celui-ci lui apporte en échange de l'eau et des sels minéraux, dont des phosphates, qu'elle est malhabile à puiser. 


Sous terre, ce réseau est digne d'Internet et met même en relation des racines de plusieurs plantes différentes. Ainsi, une plante en difficulté, par exemple un arbre chétif qui pâtit de l'ombre de son aîné, sera approvisionnée en précieux nutriments par celui-ci via les filaments mycéliens. On comprend que l'utilisation excessive de fongicides ou d'engrais azotés (phosphates) altère ce délicat partenariat... 


Les végétaux nous réservent sans doute encore bien des surprises. Alors qu'en France on redécouvre les soins par les plantes pour l'homme, en Allemagne les végétaux se soignent entre eux via 400 préparations différentes, complétant ou remplaçant efficacement les pesticides. Quant à la dépollution de l'air, de l'eau et du sol, c'est encore dans le monde végétal que résident nos meilleurs espoirs.






LE POINT 02/08/2012

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