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Menaces sur le statut d'espèce en danger des orques du détroit de Puget

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En août dernier, une plainte a été déposée pour désinscrire les orques résidentes du sud (une des quatre populations résidant dans le Pacifique Nord Est - NdT) de la liste des espèces menacées au titre du Endangered Species Act.

Cette plainte a été déposée par le Centre pour la précision et la fiabilité des sciences de l'environnement (CESAR en anglais), une organisation à but non lucratif qui prétend être "consacrée à la rigueur scientifique dans les réglementations environnementales". La présence des orques du détroit de Puget sur cette liste des espèces en danger impose des limitations strictes de l'irrigation dans certaines régions pour protéger les poissons dont ces orques se nourrissent. Cette plainte est également déposée au nom d'Empresas del Bosque et du Coburn Ranch, qui prétendent que cela complique l'obtention de prêts bancaires, le paiement de leurs salariés et le développement de leurs activités. Ces deux fermes irriguent leurs cultures avec de l'eau de plusieurs districts de la région de Sacramento-San Joaquin.

L'inscription comme espèce en danger des orques du détroit de Puget a des conséquences pour les fermiers de Californie, car les orques résidentes du sud parcourent la côte ouest en hiver, et descendent jusqu’à la rivière Sacramento pour se nourrir de saumon.

Candace Calloway Whiting, du Seattle P-I, a écrit dans un article récent que "le fait est que promoteurs, fermiers et pêcheurs commerciaux pensent que leurs intérêts sont prioritaires sur la santé d'une fragile population d'orques - et il est impensable que la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) prenne cette demande au sérieux". Ils ne prétendent même pas que les orques du détroit de Puget ne sont pas en danger ou menacées, ils utilisent le vieil argument de la NOAA selon lequel elles ne représentent pas une population distincte. En d'autres termes, il n'est pas grave que les orques du détroit de Puget soient exterminées, il y en a des similaires ailleurs.

La NOAA avait tout d'abord décidé de ne pas inscrire ces orques en 2002, après avoir déterminé que les orques résidentes du sud du détroit de Puget, les groupes J, K et L, ne constituaient pas une population distincte. En 2003, une cour de district a jugé qu'il y avait suffisamment d'incertitudes dans les données pour étudier ce problème plus amplement. La recherche avait alors montré qu'elles constituaient en fait une population distincte génétiquement, avec un dialecte unique et qu'elles constituent une des seules populations d'orques à se nourrir quasi-exclusivement de saumon, ce qui conduisit à leur inscription en tant qu'espèce menacée en 2004, puis en tant qu'espèce en danger en 2005.

Cette inscription a conduit à la protection de 1000 kilomètres carrés du détroit de Puget et oblige les bateaux d'observation de baleines à rester à plus grande distance des animaux. Même avec ces mesures, la population résidente du sud ne compte toujours que 86 membres.

Si ces orques étaient désinscrites de la liste des espèces en danger, la protection de leur habitat disparaîtrait.

La NOAA a jugé la plainte recevable car "cette demande présente de nouvelles informations issues de journaux scientifiques sur la génétique des orques, répondant à des questions comme la proximité de cette petite population avec d'autres, et répond aux critères de la NOAA pour accepter la considération d'une plainte." La NOAA doit terminer cette revue du statut de la population résidente du sud d'ici août 2014 avant de déterminer si l'inscription est maintenue.

Peut-être vous souvenez-vous que la NOAA, cette organisation gouvernementale qui obstruait les enquêtes indépendantes sur la marée noire de Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, qui a autorisé les états de l'Oregon et de Washington à abattre des otaries de Californie au Barrage de Bonneville pour avoir mangé du saumon, et est actuellement en train de sérieusement considérer l'importation de 18 bélugas sauvages capturés pour l'aquarium de Georgie.

La demande de désinscription a été déposée de la part des fermiers par la Pacific Legal Foundation de Sacramento. Une fondation prétendument à but non lucratif qui a gagné 25 millions de dollars en se battant contre les inscriptions d'espèces menacées et les restrictions environnementales. Leur site web annonce leur soutien à l'état d'Alaska pour désinscrire les bélugas du Golfe de Cook de la liste des espèces en danger parce que la protection de ces animaux pourrait avoir de sérieuses conséquences sur les transports, la pêche, la promotion immobilière, les projets d'infrastructure et la défense nationale.

Avec contre eux des fermiers avides et concentrés sur leur intérêt personnel, un cabinet d'avocats anti-réglementation en ligue avec de gros intérêts économiques, un gouvernement éternellement faillible et une science sans cœur ni bon sens, ces orques sont en danger.

D'après Brenda Cummings, du Centre pour la Diversité Biologique, la fondation à but non lucratif qui avait déposé la première demande d'inscription des orques résidentes du sud en tant qu'espèce en danger, "cette population est unique car elle ne se reproduit pas avec les autres groupes, est une population sédentaire qui se nourrit de poisson, et est le principal prédateur de haut niveau dans l'écosystème du détroit de Puget."

Cette communauté résidente du sud du Pacifique Nord Est a vu 48 de ses membres capturés dans les années 60 et 70, la plupart d'entre eux maintenant morts depuis longtemps. Lolita, d'abord appelée Tokitae, est une survivante de la capture de Penn Cove en août 1970, durant laquelle cinq membres de sa famille sont morts. Elle est maintenant l'orque la plus âgée en captivité. Quand elle sera enfin affranchie de son esclavage et relâchée dans l'océan, sa famille doit être là pour l'accueillir, une famille protégée! Nous leur devons bien ça.

Deux pétitions ont circulé et sont à ce jour closes (dommage car nous avions encore le temps de signer et que les quotas de signatures espérés n'ont pas été atteints!). Rien ne vous empêche cependant de lire les textes... édifiants !

N’ôtez pas aux orques du détroit de Puget leur statut d'espèce en danger

Conservez les orques du détroit de Puget sur la liste des espèces en danger

Lire la plainte déposée par la Pacific Legal Foundation ici (en anglais, tout comme les pétitions)


SEA SHEPHERD 3/12/2013

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