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ALASKA : maintien de l'ours polaire sur la liste des espèces menacées

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Malgré les protestations, la Cour de l'Alaska, a confirmé en appel le maintien des ours polaires dans la liste des espèces menacées, afin qu'ils continuent à bénéficier d'une protection en vertu de la loi sur les espèces en péril.

Conformément à la loi*, les ours polaires ont été inscrits sur cette liste en 2008, à la suite d'une pétition et d'un action en justice intentée par Center for Biological Diversity, le Natural Resources Council et Greenpeace. Les ours polaires étaient la première espèce ajoutée à la liste uniquement en raison de la menace que fait peser sur eux le changement climatique.

Le nombre d'ours polaires vivant à l'état sauvage dans le monde est estimé entre 20.000 et 25.000, dont les deux tiers de la population vit au Canada. Outre la menace de la perte de son habitat (la glace) dont ils dépendent pour leur survie, ils doivent aussi faire face à la maladie, à la pollution, au trafic maritime et à la chasse dont ils sont victimes.

Cette décision de la justice rappelle douloureusement, et c'est clair pour tout le monde, que les ours polaires sont une trajectoire descendante à cause du changement climatique et qu'ils ont besoin d'être protégés a déclaré Rebecca Riley, attorney de NRDC’s land and wildlife program. «Maintenant, nous devons prendre au sérieux la lutte contre le changement climatique ainsi que les autres menaces pour de telles espèces ainsi que la chasse et la pollution".

Leur statut d'espèce en péril a été controversé en Alaska, parce que certains les considèrent comme un frein au développement économique et en particulier quand il s'agit d'extraire du pétrole. selon le LA Times, l'Etat, avec le groupe Safari Club International (pour la chasse), a fait valoir que le US Fish and Wildlife Service (USFWS) aurait dû tenir compte du fait que les ours polaires se portent bien dans d'autres régions dans le monde où des mesures sont prises pour tenter d'en faire augmenter le nombre.

Toutefois, le tribunal a jugé irrecevable la décision de l'USFWS et a énuméré les risques étayés scientifiquement, notant, entre autres, la fonte record de la banquise, demandant au contraire "plus de soutien [s], les modèles actuels ne permettant pas d'estimer correctement les prochains taux de fonte et les niveaux de changements à venir.

Par ailleurs, selon le Center for Biological Diversity, les scientifiques pensent que, sans protection, plus des deux tiers des ours polaires de la planète, y compris tous ceux vivant en Alaska, disparaîtront probablement d'ici 2050.[/b]

"La décision d'aujourd'hui (de conserver l'ours polaire sur la liste des espèces menacées) est la confirmation juridique de la science incontestable à propos du changement climatique et les menaces très réelles qu'il fait peser sur les ours polaires, a déclaré Kassie Siegel. "Si nous voulons sauver les ours polaires, l'administration Obama doit agir rapidement pour réduire la pollution à effet de serre."

Contrairement aux espoirs fondés sur la réunion de la CITES, les ours polaires n'ont pas obtenu le soutien nécessaire pour l'interdiction du commerce international de l'ours polaire, en les passant de l'annexe II à l'annexe I, cette dernière étant actuellement le plus haut niveau de protection dont peut bénéficier une espèce.

Le Canada est le seul pays qui autorise la chasse des ours polaires, le commerce légal concerne toutes les parties de l'ours : pattes, dents et peaux, faisant valoir que les populations sont en bonne santé et le commerce nécessaire pour la chasse de subsistance (les Inuits entre autres)**. Toutefois, si les chiffres fournis par l'USFWS indiquent que certaines populations d'ours sont stables ou en augmentation, plus d'une douzaine sont soit en déclin, soit non évaluées depuis des décennies....

Les Etats-Unis ont soutenu une proposition lors de la dernière réunion de la CITES en 2010, mais n'ont pas obtenu suffisamment de voix pour aller de l'avant. Cette année en dépit du soutien de la Russie, pour améliorer la protection des ours polaires, la même situation s'est reproduite.


[b]* Au niveau des lois, qu'elles soient environnementales, pour la protection des animaux (domestiques ou faune sauvage), pour la justice humaine... chaque état a ses propres lois... Ce qui, évidemment ne facilite pas une approche globale.

** Dans le cas où les ours polaires auraient été passés dans l'annexe I de la CITES, l'exception était prévue pour les peuples amérindiens. Cela dit, à ce sujet, je tiens à dire que ces peuples ne vivent plus aujourd'hui comme leurs ancêtres, ils bénéficient du progrès (chauffage, climatisation, produits de consommation, technologies modernes...) et la viande d'ours n'est plus considérée comme un aliment indispensable... C'est la même chose pour d'autres espèces telles que la baleine ou le phoque. Il semble donc que les espèces chassées ancestralement et qui étaient une question de survie soient maintenant exploitées quasi exclusivement pour le commerce... Ces peuples qui savaient gérer et exploiter sagement les ressources, se laisseraient de plus en plus tentés par l'appât du gain. J'aurais aimé donner le lien d'un article pour permettre à tout le monde de faire son opinion.... Mais je ne le retrouve pas...





CARE2 5/3/2013


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