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Des patrons du Tarn, qui réclament une autoroute, menacent d'assécher le Canal du Midi

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CASTRES - Des chefs d'entreprise du Tarn, qui réclament la construction de l'autoroute Toulouse-Castres pour désenclaver leur département, menacent de couper l'alimentation en eau du Canal du Midi vendredi.

Nous allons couper l'alimentation en eau du Canal du Midi. Nous avons tous les outils nécessaires, a annoncé à une correspondante de l'AFP l'un d'eux, Guy Bousquet.

Nous en avons assez des beaux discours des gouvernements de droite comme de gauche. Nous avons participé au débat public à travers une quinzaine de réunions. Nous avons aujourd'hui décidé d'agir et de faire une action plus spectaculaire en coupant l'alimentation en eau du canal à partir du lac de Saint-Ferréol, a-t-il expliqué.

Ce lac artificiel, situé à cheval sur les départements de la Haute-Garonne, du Tarn et de l'Aude, demeure la principale réserve d'alimentation en eau du Canal du Midi. Nous avons besoin de cette autoroute comme le canal à besoin d'eau, a insisté le collectif de patrons du Tarn dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le projet d'autoroute entre Toulouse et Castres (75 km environ) est actuellement soumis, avec quelque 70 autres grand projets d'infrastructures, à l'examen de la commission Mobilité 21. Composée de parlementaires et d'experts, cette commission mise en place par le gouvernement est chargée de déterminer les chantiers prioritaires et de les rééchelonner dans le temps.

L'autoroute Toulouse-Castres, un projet qui fait débat de longue date, avait reçu en juin 2012 le soutien de Pierre Fabre, fondateur des Laboratoires Fabre, dont une grande partie de l'activité est implantée à Castres.

Les écologistes, notamment un collectif RN126, sont farouchement opposés au projet qu'il soit public ou privé. L'extrême gauche, le Front de gauche, mais aussi le Front National sont contre toute autoroute et pour des aménagements de la RN126.



ROMANDIE 8/4/2013

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SAINT-FERREOL (France / Haute-Garonne) - Des chefs d'entreprise du Tarn ont coupé vendredi après-midi l'alimentation en eau du prestigieux Canal du Midi pour se faire entendre et obtenir la construction d'une autoroute entre Toulouse et Castres, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le Canal du Midi irrigue Toulouse, et on aimerait que Toulouse nous irrigue avec une autoroute, a déclaré un membre du collectif de patrons, ça fait 40 ans qu'on l'attend et on est un peu à bout.

Le canal, orgueil du paysage et du patrimoine du Sud-Ouest inscrit au patrimoine mondial, n'est pas menacé d'assèchement et l'action est symbolique, c'est un signal, a dit ce protestataire.

Il s'agissait d'attirer l'attention de l'opinion et des pouvoirs publics sur l'enclavement du territoire, à un moment où la pertinence de cette autoroute est à l'examen, comme celle de plusieurs dizaines d'autres.

Des manifestants ont donc déjoué la surveillance policière et fermé les vannes sur la rigole de la plaine, qui conduit l'eau du lac de Saint-Ferréol, vaste réservoir, au canal. Et ils ont ouvert d'autres vannes pour détourner l'eau venue du lac vers la petite rivière Sor. Pendant ce temps, une soixantaine d'autres occupaient les CRS en amont, au lac de Saint-Ferréol, là où ils avaient annoncé se donner rendez-vous.

Le projet d'autoroute entre Toulouse et Castres (75 km environ) est une pomme de discorde midi-pyrénéenne depuis des années. Les entrepreneurs la réclament pour rapprocher Castres des grands centres, augmenter les flux économiques et raccourcir les trajets fastidieux et dangereux sur l'actuelle nationale.

Les écologistes, notamment un collectif RN126, sont farouchement opposés au projet qu'il soit public ou privé. L'extrême gauche, le Front de gauche, mais aussi le Front National sont contre toute autoroute et pour des aménagements de la RN126. L'autoroute Castres-Toulouse fait partie d'une série de grands projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales que le précédent gouvernement voulait voir réaliser mais que l'actuel exécutif dit impossibles à financer toutes.

Une commission mandatée par le ministère des Transports se penche en ce moment sur leur bien-fondé et leur caractère d'urgence. Le rapport de la commission, attendu avec impatience par tous ceux que ces projets concernent partout en France, sera remis en juin, indique-t-on aux Transports.


ROMANDIE 12/4/2013

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