Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Crapauds : Circulation interrompue pour sauver des crapauds !

Messages recommandés

A l’initiative de plusieurs associations de protection de la nature, le conseil général de Haute-Savoie (74) a décidé de stopper la circulation sur un axe routier particulièrement dangereux, pour préserver des milliers de batraciens. Une décision pertinente que salue la Fondation 30 Millions d’Amis.

C’est au printemps que le crapaud commun – l’espèce la plus répandue en Europe – se rapproche des points d’eau pour s’accoupler et pondre ses œufs. Cette véritable migration, qui concerne des millions de batraciens, n’est pas sans danger. Forcés de traverser les routes pour se rendre dans les zones humides tant convoitées, nombreux sont ceux qui périssent écrasés par une voiture. Des études en cours démontrent que le site de Bogève (74), près duquel passe la route départementale 190, est particulièrement mortifère. « D’après les premiers résultats, 30 à 50 % des animaux empruntant cette voie de migration sont écrasés. Un taux de mortalité aussi élevé est une menace pour la conservation à long terme de ces populations » confirme Xavier Birot-Colomb, chargé d'étude à la LPO*.

Le conseil général de Haute-Savoie (74) a donc pris un arrêté pour le moins insolite ordonnant la coupure de l’axe routier incriminé de 18 heures à 7 heures du matin. « Ces heures correspondent aux pics d’activité de très nombreux batraciens comme les crapauds, mais aussi ceux des tritons et les grenouilles, commente Pierre Athanaze, président de l’ASPAS*. 90 % des amphibiens – sur une population estimée entre 4 000 et 6 000 sur le site – pourront ainsi traverser la route en toute sécurité. Mais pour être efficace, cette mesure doit s’accompagner de conditions météorologiques optimales : « La pluie pousse de nombreux animaux à se déplacer en journée, et ceux-ci risquent donc de finir écrasés », poursuit Pierre Athanaze. Une solution intéressante donc, mais qui demeure dépendante de la météo.

Loin de provoquer l’unanimité, la fermeture temporaire de la départementale est pourtant la solution qui semble la plus pertinente. Autre option : la réalisation de crapauducs (appelés également batrachoducs), sortes de tunnels souterrains reliant les deux côtés d’une route ou d’une voie ferrée. Ce système, récemment adopté par la communauté d’agglomération de Limoges (87), représente cependant un coût élevé pour les collectivités plus modestes. La méthode la moins coûteuse exige néanmoins un investissement en temps et en bénévoles extrêmement conséquent : elle consiste à tendre des filets le long des routes pour empêcher les animaux de traverser, de placer des sceaux dans lesquels tombent les animaux, pour les récupérer et leur faire traverser la route.

Les batraciens ne sont pas les seules espèces à être menacées par le trafic routier, comme l’indique Xavier Birot-Colomb : « Durant le printemps, hérissons et blaireaux sont très abondants le long des routes. En hiver, le faucon crécerelle et la buse variable chassent souvent dans ces zones et la mortalité peut être localement élevée, sans compter celle des chouettes et des hiboux. » Pourtant, la préservation de toutes ces espèces est indispensable. Les batraciens jouent par exemple un rôle essentiel dans notre écosystème. Leurs larves, en se nourrissant de moustiques, participent à la régulation naturelle de ces insectes.

« De plus en plus d’initiatives similaires sont prises dans ce sens, admet le président de l’Aspas. Il est important que les pouvoirs publics comprennent que parler de la biodiversité c’est une chose, mais que des mesures concrètes sont à prendre avant tout sur le terrain. » Une vision partagée par Joël Baud-Grasset, conseiller général du canton haut-savoyard de Bogève, à l’origine du projet : « Cet arrêté, même s’il peut paraître un peu fou, a permis de mieux informer les riverains sur le mode de vie des batraciens, souvent mal connu. Et nous allons continuer d’étudier les zones de migration afin de prendre les mesures les plus adaptées, en accord avec les services de la voirie. »

La Fondation 30 Millions d’Amis salue la décision du conseil général de Haute-Savoie, prise en concertation avec les associations de protection animale. Une démarche respectueuse de la faune sauvage, qui doit à l’avenir servir d’exemple.


Source : 30 millions d'amis 20/03/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
J'aime pas trop les crapauds, ça me fait un peu peur. Mais c'est bien aussi de les protéger parce qu'ils sont utiles. Ils mangent des insectes qui pourraient devenir trop nombreux sans les crapauds et les grenouilles.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...