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France: une forte hausse de l'électricité pèserait sur les exportations

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PARIS - Une hausse plus forte de l'électricité en France que dans les autres pays pèserait significativement sur les exportations françaises, selon une note du Conseil d'Analyse économique (CAE) publiée mardi, qui préconise des mesures pour défendre la compétitivité.

Selon cette étude, remise jeudi au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, une hausse de 10% des prix de l'électricité en France réduirait la valeur des exportations en moyenne de 1,9%. Une même augmentation du prix du gaz les réduirait de 1,1%.

Sont principalement concernés les gros exportateurs dans les secteurs fortement dépendants de l'énergie (chimie, métallurgie, etc.).

Mais dans le même temps, les auteurs --Dominique Bureau, Lionel Fontagné et Philippe Martin-- soulignent que la hausse des prix de l'énergie et de l'électricité joue aussi un rôle de signal à moyen-long terme, afin que la France ne reste pas en arrière dans la course à l'innovation "verte".

De cet arbitrage, les trois économistes recommandent en premier lieu de dire la vérité sur les hausses qui se profilent. En France, la Commission de Régulation de l'Energie a ainsi plusieurs fois averti d'une hausse de l'électricité pour les particuliers de 30% d'ici 2016-2017 (20% pour les entreprises).

Il convient d'annoncer la hausse des prix de l'énergie, de manière crédible, afin que les agents économiques l'intègrent dans leurs calculs et réorientent leurs choix de consommation et de production, selon la note du CAE, organe de conseil économique dépendant de Matignon.

Les auteurs recommandent également une grande prudence quant au rythme de déclassement des équipements nucléaires historiques, du fait [b]des coûts bien plus élevés du nucléaire de nouvelle génération et des renouvelables, ce qui constitue une réserve vis-à-vis de fermetures anticipées comme la centrale de Fessenheim.[/b]

Sur le modèle allemand, ils suggèrent ainsi un prix plus attractif pour les électro-intensifs (les industriels qui consomment beaucoup d'énergie), même si l'étude conclut que les prix français de l'électricité restent inférieurs aux prix allemands, y compris pour les industriels.

Enfin, la note suggère de consacrer les produits des taxes sur l'énergie à la baisse du coût du travail en France, l'énergie étant peu taxée dans l'Hexagone par rapport au travail.

ROMANDIE 21/5/2013

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