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BelleMuezza

Décryptage de la course du guépard...

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Publiée dans la revue Nature, une étude britannique présente sous un nouveau jour ce grand chasseur qu'est le guépard et décrypte ses techniques. Même si l'animal est tenu comme le plus rapide mammifère sur terre, ses succès de traque seraient dus à sa capacité de freinage et la vivacité avec laquelle il accélère.









Le guépard est reconnu comme étant l'animal terrestre le plus rapide du monde avec un record de vitesse de 110 km/h. C'est largement suffisant pour dépasser le lévrier qui peut courir à 65 km/h, le cheval à 68 km/h et l'humain lui, à 43,2 km/h, record tenu par le coureur jamaïcain Usain Bolt sur un 100 mètres. Sa vitesse fait du guépard un redoutable chasseur, qui prend la plupart du temps ses proies par surprise. 





Toutefois, le succès qu'il quand il poursuit une proie n'est pas dû exclusivement à sa rapidité mais plutôt à sa vivacité. En d'autres termes, sa faculté à pouvoir freiner, changer de direction ou simplement accélérer jouerait pour beaucoup dans la finalité d'une chasse. C'est du moins ce qu'affirme l'étude publiée cette semaine dans la revue Nature. 





Pour en savoir plus sur l'animal, Alan Wilson du Royal Veterinary College de Londres et son équipe ont décidé d'étudier l'activité physique du guépard en pleine nature (contrairement aux précédentes études) sur une période de 17 mois, soit 367 courses. Pour se faire, ils ont équipé cinq guépards (3 mâles et 2 femelles) de colliers combinant balise GPS, batteries d'accéléromètres, gyroscopes (capteur de position angulaire) et magnétomètres. Ils ont ainsi pu étudier le système locomoteur de l'animal en conditions réelles. 

Le record de vitesse enregistré est de 93 km/h en pleine course, cependant, beaucoup de sprints réalisés par les guépards étaient en dessous de 72 km/h avec des vitesses baissant ensuite à 50 km/h sur une à deux secondes. En effet, on sait que le guépard n'est capable de tenir une vitesse élevée que sur 300 ou 400 mètres. Il n'y a rien d'étonnant là-dedans. 






Ce qui détonne dans cette étude, c'est la prouesse technique que réalise le félin lors des accélérations, mais surtout des freinages et dans les changements de direction. C'est là que s'observe vraiment son adresse et la capacité qu'il a à être simultanément en arrêt et au départ d'un nouvel angle d'attaque. Les mesures ont révélé que le guépard est capable d'accélérer de 3 mètres par seconde et de freiner de 4 mètres par seconde

Des performances qu'il doit notamment à sa puissance musculaire, quatre fois supérieure à celle d'Usain Bolt (9,58 secondes au 100 mètres). De plus, ses griffes non rétractiles lui assurent une adhérence au sol sans pareille.



Cependant, l'étude publiée dans la revue Nature tempère ces résultats en rappelant que la plupart des traques du guépard sont infructueuses. Le taux de "réussite" avoisinant les 26% en moyenne. Une chose qui n'étonne pas tant que ça quand on considère que la situation n'est pas toujours idéale pour attaquer un autre animal et que ses proies ont également développé quelques talents pour lui échapper. 

Le guépard se nourrit de mammifères de moins de 50 kilos le plus souvent. Il a pour cela une méthode bien rodée. Observant ses proies dans un premier temps en hauteur (branche d'arbre, toit de maison), il s'approche petit à petit attendant qu'un malheureux se détache (antilope, phacochère, gazelle, gnou). Une fois proche d'environ 50 mètres, il saute avec une extrême rapidité sur sa proie et lui fait un croc-en-jambe qui la plupart du temps tue directement l'animal. 

La faculté à fondre sur la cible dans la plus grande vivacité compte donc pour beaucoup. Mais il devra, avant de consommer l'animal, se reposer un peu, chaque course faisant grimper sa température 
corporelle à 41°.




MAXISCIENCES 13/6/2013

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