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BelleMuezza

De l’ADN vieux de 700.000 ans récupéré sur un cheval ancestral

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Ces fragments d’ADN proviennent d’un os de cheval enseveli dans le pergélisol canadien. Ils ont permis de dater la naissance de la lignée Equus à l’origine des chevaux contemporains, des ânes et des zèbres.


Le cheval de Przewalski est le dernier cheval sauvage. Claudia Feh, Association pour le cheval de Przewalski: TAKH, Le Villaret, F 48125 Meyrueis Tak


Ce ne sont que quelques brins d’ADN mais arriver à récupérer du matériel génétique exploitable vieux de près de 700.000 ans est un exploit ! Rendu possible grâce à la découverte de restes d’un cheval antique reposant dans le pergélisol du Yukon au Canada. Dans cette partie du sol constamment gelé, deux groupes de recherche de l’université de Copenhague au Danemark et de l’université Griffith en Australie ont réussi à récupérer un os fossilisé datant de 560 à 780 000 ans et à en extraire de l’ADN. Ils ont ainsi reconstitué la plus ancienne séquence complète d’un génome.

Ce matériel génétique a alors été comparé avec cinq races de chevaux contemporains et avec une race disparue représenté par un spécimen vieux de 43 000 ans. Ainsi qu’avec le cheval de Przewalski, une sous-espèce sauvage qui vit en Mongolie et qui n’a jamais été domestiquée et un âne.

Les analyses génomiques comparatives suggèrent que la lignée Equus qui a donné naissance à tous les équidés (chevaux, ânes et zèbres) serait née il y a environ 4.000.000 années, soit deux fois plus que le temps habituellement admis.

Les auteurs estiment dans un article publié dans la revue Nature que les populations de chevaux ont fluctué à plusieurs reprises au cours des deux derniers millions d'années, en particulier pendant les périodes de changement climatique. Ils apportent également la preuve qu’une pression sélective s’est exercée sur les gènes liés à l’olfaction et au système immunitaire durant l’histoire évolutive du cheval.

Crâne de cheval de 43 000 qui a servi pour l'étude comparative.D.G. Froese.


Les données confirment également l'affirmation selon laquelle les chevaux de Przewalski représentent la dernière population de chevaux sauvages survivante. Des études plus approfondies permettront de déterminer les régions génomiques sélectionnées au cours de la domestication. De précédentes études avaient déjà indiqué que la domestication du cheval a été pratiquée dans plusieurs endroits du monde à différentes époques sur des espèces distinctes.

L'étude suggère aussi que la récupération de matériel génétique exploitable très ancien est désormais possible. Les progrès des méthodes d’extraction et d’enrichissement génomique autorisent, selon les auteurs, l’exploitation de fragments vieux de plus d’un million d’années. Ils espèrent que leurs travaux permettront de récupérer des informations sur des morceaux d’ADN qu’on estimait trop vieux pour être séquencés.




SCIENCES ET AVENIR 26/6/2013

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