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Admin-lane

Etudier les fossiles sans les détruire

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En utilisant des outils d’imagerie médicale, il est possible d’étudier les structures internes de fossiles de plantes sans les endommager.

Pour observer les structures internes des fossiles, il faut la plupart du temps les couper en fines lamelles qui seront ensuite examinées au microscope. Mais grâce aux progrès de l’imagerie et à l’utilisation du scanner Carole Gee à l'Université de Bonn, en Allemagne, a pu étudier des cônes de conifères vieux de 150 millions d’années sans les endommager.

Cône fossile d’Araucariaceae vu au scanner 2D et 3D. Carole T. Gee


«Parce que chaque spécimen est précieux, l'objectif principal de cette recherche était d'étudier la structure interne des fossiles de cônes de conifères sans les détruire ou les endommager», explique Carole Gee. Les fossiles de plantes, et notamment leurs organes reproducteurs, sont en effet particulièrement rares et indispensables à la compréhension de l’évolution des 
plantes. Certains spécimens uniques ont été découverts mais pas étudiés pour les préserver, ils sont désormais accessibles à la recherche.

La technique mise au point par la scientifique utilise les images rayons X obtenues dans les scanners médicaux. Elles fournissent des sections de coupe qui sont ensuite combinées pour produire une reconstruction 3D de l’échantillon, grâce à un logiciel spécialement adapté pour cette étude dont les détails sont publiés dans la revue Applications in Plant Sciences. La scientifique montre que les reconstructions permettent d’observer la vascularisation, les différents tissus et couches protectrices des fossiles de cônes.

Visualisation d'un cône fossile d’Araucariaceae au scanner 2D et 3D. Carole T. Gee.


Grâce à ces détails, l’équipe qui a étudié les cônes a pu les faire correspondre à trois familles distinctes : Pinaceae (la famille des pins), Araucariaceae (une famille de conifères présente dans l'hémisphère sud) et Cheirolepidiaceae  (une famille aujourd'hui disparue). «  Cela nous dit qu’il y a 150 millions d'années, les anciennes forêts de l'ouest de l'Amérique du Nord étaient composées de membres de ces trois familles. Les cônes fossiles d’Araucariaceae de l'Utah confirment que cette famille, qui pousse désormais naturellement en Australasie et en Amérique du Sud, avait autrefois une répartition mondiale », note Carole Gee. « Notre technique a prouvé son efficacité et peut devenir un outil puissant pour la paléobotanique » conclut-elle.

 Vue en 3D d'une coupe de cône de pin au scanner  BotanicalSociety / Youtube 24/10/2013




Source : Lien / link 12/11/2013

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