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BelleMuezza

Un plan d'urgence international pour sauver les éléphants d'Afrique

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Gaborone (Botswana) (AFP) - Les principaux pays impliqués dans le commerce de l'ivoire, dont la Chine et la Thaïlande, se sont mis d'accord mardi lors d'un sommet au Botswana sur un plan d'urgence pour enrayer le massacre des éléphants d'Afrique par les braconniers.

Des représentants des pays frappés par le braconnage (Gabon, Kenya, Niger, Zambie...), des pays de transit de l'ivoire (Kenya, Malaisie, Philippines, Vietnam...) et des principaux consommateurs (Chine, Thaïlande...) ont pris quatorze "mesures d'urgence", a indiqué l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), co-organisateur de la conférence avec le gouvernement botswanais.


 Les principaux pays impliqués dans le commerce de l'ivoire, dont la Chine et la Thaïlande, se sont engagés mardi à pénaliser le trafic d'animaux sauvages, coordonner leurs actions et décourager la consommation, lors d'un sommet sur la protection des éléphants au Botswana. (c) Afp


Les 30 pays présents à Gaborone prônent une approche de "tolérance zéro"Ils se sont notamment engagés à considérer comme un "crime grave" le trafic d'espèces sauvages, qui permettra de "déverrouiller efficacement la coopération internationale (...), y compris l'assistance juridique mutuelle, la saisie d'actifs et la confiscation, l'extradition, et d'autres outils pour tenir les criminels responsables de la criminalité de la faune", selon la version française du texte de l'accord.

Parmi les autres mesures, figurent le renforcement de l'arsenal juridique des peines contre les braconniers et les trafiquants d'ivoire pour les rendre "dissuasives", et la mobilisation de moyens nécessaires et des efforts pour sensibiliser les populations vivant avec les éléphants.

Dans les pays où l'ivoire est prisé, il est également prévu "des stratégies ciblées --y compris, le cas échéant, des approches dirigées par le gouvernement-- pour influencer le comportement des consommateurs".



Ces mesures doivent être prises d'ici la fin 2014.

Il est grand temps d'agir, car l'éléphant d'Afrique est menacé par une inquiétante augmentation du braconnage ces dernières années. Encouragé par la pauvreté et la corruption et alimenté par une très forte demande d'ivoire en Asie, le trafic finance au passage plusieurs groupes terroristes en Ouganda, en Somalie ou au Soudan.

On ne compte plus qu'un demi-million d'éléphants en Afrique contre 1,2 million environ en 1980, et leur nombre pourrait baisser de 20% ces dix prochaines années si rien n'est fait, selon un rapport publié lundi. D'autres spécialistes sont encore plus pessimistes, le "braconnage industriel" de groupes armés menaçant maintenant l'Afrique australe où vivent plus de la moitié des pachydermes du continent.

"Notre fenêtre d'opportunité pour lutter contre le commerce illégal de l'ivoire se ferme, et si nous n'endiguons pas la marée, les générations futures condamneront notre manque de volonté pour agir", a mis en garde mardi l'hôte de la conférence, le président botswanais Ian Khama, dont le pays abrite plus de 200.000 éléphants --pour l'instant épargnés par le massacre. "Il est maintenant temps que l'Afrique et l'Asie unissent leurs forces pour protéger cette espèce universellement appréciée et indispensable", a-t-il ajouté.

Six pays ont signé le texte mardi à Gaborone, les 24 autres devant le faire formellement plus tard, a précisé à l'AFP Simon Stuart, le président de la commission de sauvegarde des espèces de l'UICN.

"Les 30 pays présents ici se sont mis d'accord sur les 14 mesures urgentes. Nous avons un consensus, c'est une bonne nouvelle", a souligné le responsable.

Concrètement, il s'agit aussi selon M. Stuart de faire pression sur le "gang des huit" pays accusés de passivité face au trafic d'ivoire: Kenya, Ouganda, Tanzanie à l'origine, Malaisie, Philippines et Vietnam pour le transit, et bien sûr Chine et Thaïlande à l'arrivée, qui pourraient faire l'objet de sanctions à la prochaine réunion de la Convention sur le commerce international des espèces protégées (Cites) en juillet 2014.

La directrice générale de l'UICN Julia Marton-Lefèvre espère déjà que la conférence de Gaborone fera école.

Nous espérons que ces résultats iront au-delà de l'accent mis par le sommet sur les éléphants d'Afrique et encourageront des efforts plus larges visant à lutter contre le commerce illégal d'autres espèces menacées, tels que les rhinocéros et les pangolins", a-t-elle déclaré dans un communiqué."


Sciences et avenir 3/12/2013

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Paris (AFP) - Le fonds mondial pour la nature (WWF) a appelé mercredi à Paris, à la veille du Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, à agir urgemment contre "le braconnage industriel" des éléphants, déplorant que l'accord conclu mardi au Botswana engage peu de pays.

"Nous ne sommes pas en train de parler de braconnage artisanal mais d'observer l'extermination des plus grands mammifères terrestres de la planète", a affirmé lors d'une conférence de presse Stéphane Ringuet, expert en Afrique centrale du programme Traffic (partenariat entre WWF et Union international pour la conservation de la nature, UICN).


 Le fonds mondial pour la nature (WWF) a appelé mercredi à Paris, à la veille du Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, à agir urgemment contre "le braconnage industriel" des éléphants, déplorant que l'accord conclu mardi au Botswana engage peu de pays. (c) Afp


"Il est urgent de passer aux actes, et à partir du plus haut niveau des Etats", a ajouté le scientifique en rappelant les chiffres "alarmants": il reste aujourd'hui 500.000 éléphants sur le continent africain, et entre 22 et 25.000 sont tués chaque année, soit plus de 60 par jour.

Face à une situation qui s'aggrave, un accord a été annoncé mardi par l'UICN, co-organisateur avec le Botswana d'une réunion à Gaborone de trente pays impliqués dans le commerce de l'ivoire (pays producteurs, de transit et consommateurs).

Or, "cet accord n'est pas un grand succès, il n'a été signé que par cinq pays: l'Allemagne, les USA, le Royaume-Uni, le Botswana et la Zambie", a estimé Philippe Germa, directeur de WWF France.

Le responsable français a regretté que le sujet de braconnage ne soit pas "à l'ordre du jour du Sommet de l'Elysée" qui va réunir une vingtaine de pays africains à Paris vendredi et samedi, "car le braconnage des grandes espèces contribue à menacer la sécurité en Afrique", des bandes criminelles étant désormais au coeur d'une bonne partie du trafic. Il fera l'objet d'une table ronde jeudi avec des responsables africains et le ministère de l'Ecologie.

"Nous demandons aux Etats africains d'adopter dans les plus brefs délais des mesures pour renforcer leur lutte contre le braconnage des éléphants, dans l'esprit de la déclaration de Marrakech, élaborée en mai 2013 par la Banque africaine de développement et le Gabon", a souhaité Laurent Somé, directeur du WWF en Afrique.

Parmi les mesures réclamées figurent notamment l'application des législations existantes, punir d'au moins quatre ans d'emprisonnement le trafic illicite d'espèces sauvages, renforcer les contrôles commerciaux, établir des coopérations bilatérales, régionales et internationales et lancer des campagnes de sensibilisation dans les pays consommateurs (principalement Chine et Thaïlande).




Sciences et avenir 4/12/2013

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Paris (AFP) - François Hollande a annoncé jeudi une série de mesures pour lutter contre le trafic et le braconnage des espèces menacées à commencer par des amendes "décuplées" en France, lors d'une table ronde à Paris, à la veille d'un sommet sur la paix et la sécurité en Afrique.

Assurant que "la France a décidé (...) d'agir", le chef de l'Etat a précisé avoir "d'abord demandé que soit renforcé le dispositif de lutte contre le braconnage avec des amendes décuplées". Acheter de l'ivoire par exemple ne doit plus être "un acte anodin" mais être "clairement un acte puni", a-t-il souligné.


 
AFP 5/12/2013

"Les gains générés par le braconnage (doivent) être menacés par l'importance des amendes", a-t-il encore insisté.

La table ronde introduite par François Hollande devait réunir une vingtaine de dirigeants africains dont sept chefs d'Etats (Cameroun, Comores, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Tanzanie, Togo) et les Premiers ministres du Swaziland et de la Libye.

Cette initiative française s'inscrit dans un contexte de préoccupation internationale croissante pour l'avenir d'espèces menacées (éléphants, primates, rhinocéros, tortues, hippopotames, etc.), objets d'un trafic estimé par le président Hollande à 20 milliards de dollars par an dans le monde.

Le chef de l'Etat français a également annoncé avoir "demandé à la ministre de la justice, Chistiane Taubira, d'envoyer dans les jours qui viennent une circulaire pénale relative au trafic des espèces menacées".

"Il y aura des saisies beaucoup plus importantes qu'aujourd'hui qui pourront avoir lieu grâce à cette mobilisation", a-t-il assuré, affirmant qu'au moment même où il s'exprimait "une destruction des stocks d'ivoire saisis par la police ces dernières semaines" avait lieu.

A l'échelle internationale, a-t-il poursuivi, la France "proposera à ses partenaires de renforcer l'Office des nations unies chargé de la lutte contre le trafic de drogue et le crime pour l'élargir au trafic des espèces menacées". Un projet de résolution sera présenté à cette fin lors d'une conférence des nations unies en février 2014, a-t-il précisé.

La France, via son agence de développement, entend également "soutenir 40 projets pour protéger les territoires" menacés et "accorder de nouvelle facilités de financement aux ONG" luttant dans ce domaine.

En dernier lieu, François Hollande a exprimé sa volonté de renforcer la "coopération douanière entre les Etats concernés et l'harmonisation des dispositions pénales".


Sciences et avenir 5/12/2013

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Paris (AFP) - Les stocks illégaux d'ivoire saisis par la France seront "systématiquement" détruits, a annoncé jeudi Philippe Martin, le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, à l'issue d'une table ronde à Paris avec 20 pays africains sur le braconnage d'espèces menacées.



"Nous avions déjà prévu de détruire trois tonnes d'ivoire au moment du Sommet de Londres" des 12 et 13 février, qui sera consacré au trafic d'espèces menacées, comme les éléphants, les rhinocéros ou les primates, a-t-il également affirmé.

ckoenen 17/5/2013


Jusqu'ici la France ne détruisait pas l'ivoire saisie sur son territoire. Les tribunaux étaient libres de l'affecter à des musées pour des recherches ou dans un but éducatif.


Du coup, l'ivoire issu de ces saisies est dispersé sur le territoire et une évaluation de ces stocks est en cours. Des échantillons des stocks détruits seront conservés pour un usage scientifique ou pédagogique. Les trois tonnes qui seront détruites par la France sont issues de nombreuses saisies.



L'ONG Robin des Bois, qui réclamait la destruction des stocks s'est félicité de cette décision, rappelant que d'autres pays avaient pris ce type de décision, comme les Etats-Unis, les Philippines et l'Etat du Maharashtra en Inde. Le Gabon a aussi détruit une partie de son stock.



Philippe Martin a rappelé le renforcement des mesures de lutte, annoncé un peu plus tôt par François Hollande, et notamment la multiplication des amendes par dix. Les infractions simples passeront de 15.000 à 150.000 euros et celles commises en bande organisée pourront être punies d'amendes allant jusqu'à 750.000 euros.



La France donnera également aux policiers enquêtant sur le trafic d'espèces menacées les mêmes moyens techniques (mises sur écoute, infiltrations, etc.) que ceux utilisés contre le trafic de drogue, a indiqué le ministre de l'Ecologie.



La politique d'aide au développement sera aussi davantage articulée avec la lutte contre le braconnage et le trafic d'espèces menacées. Dans ce cadre, des accords de reconversion de dette ont été conclus avec le Gabon (à hauteur de 10 millions) et le Mozambique (4 millions) pour financer ce type de lutte. Les éléphants et les rhinocéros sont la cible de braconniers, parfois intégrés à des bandes criminelles qui financent ainsi leurs activités.



"La table ronde d'aujourd'hui acte que ce type de trafic est un sujet géopolitique" a déclaré Nicolas Hulot, l'envoyé de François Hollande pour la protection de la planète. "Ce n'est pas une simple question d'environnement mais de sécurité", a-t-il ajouté en se félicitant d'un soutien de haut niveau politique.



Sept chefs d'Etats et deux Premiers ministres ont participé à la table ronde jeudi, à la veille du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.

Les rhinocéros aussi sont victimes du braconnage...

AFP 9 NOVEMBRE 2013




S et A. 5 décembre 2013

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Le ministère de l'Ecologie a donné rendez-vous à la presse, jeudi 6 février, à 11 heures. Au programme du ministre Philippe Martin : une curieuse cérémonie, inédite en Europe. "A proximité du Champ-de-Mars", à deux pas de la tour Eiffel,les autorités procéderont à la destruction publique de 700 défenses d'éléphants : soit environ 3 tonnes d'ivoire, d'une valeur équivalente à un million d'euros.

Les Philippines en juin, les Etats-Unis en novembre, la Chine début janvier, et bientôt la France et Hong Kong : jamais des pays non-africains n'avaient, jusqu'à ces derniers mois, brûlé et broyé l'ivoire confisqué et stocké par leurs douanes. A plusieurs milliers de kilomètres des parcs nationaux africains, pourquoi mener désormais de telles actions ? Francetv info se penche sur le début d'une prise de conscience.

 A Dongguan, dans la province de Guangdong (Chine), les autorités chinoises ont détruit 6,2 tonnes d'ivoire, sous forme de défenses ou transformé en objets d'art, le 6 janvier 2014.  ( REUTERS)

Un éléphant mutilé, la trompe sectionnée, gît au sol. Un autre est presque décapité, tandis que les corps de trois pachydermes restent inanimés sur l'herbe sèche du parc national de Boubandjida, dans le nord-est du Cameroun. En février 2012, le conservateur du parc, Matthieu Fomepa, révèle que près de 500 bêtes y ont été tuées par des braconniers en l'espace de deux mois.

L'Afrique comptait plusieurs millions de pachydermes au milieu du XXe siècle. Braconnage et extension des zones urbaines les ont décimés : il en reste aujourd'hui environ 500 000 sur le continent. Le commerce d'ivoire est illégal depuis 1989, mis à part quelques exceptions ponctuelles. Mais pour la seule année 2011, au moins 25 000 éléphants ont été tués par des braconniers, a rapporté la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées (Cites).

Spoiler:
 
La carcasse d'un éléphant dans le parc national de Boubandjida, dans le nord-est du Cameroun, le 16 février 2012. (AP / SIPA / AP)

"Tant que la lutte contre les trafics d'animaux sauvages n'a pas été perçue que comme une question environnementale, elle n'a jamais à ce point mobilisé les Etats", constate Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique francophone du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw), contactée par francetv info. Les témoignages des ONG ainsi que les images de ce massacre de Boubandjida ont "fait l'effet d'un électrochoc, note la spécialiste. Pour la première fois, nous avons pu montrer l'ampleur des massacres en un lieu donné, sur une période courte."

"Puisque ces massacres avaient été orchestrés par des rebelles soudanais, cela démontrait que nous faisions face à des commandos pour qui la vente d'ivoire peut financer des conflits armés ou le terrorisme, poursuit Céline Sissler-Bienvenu. Ce sont des réseaux criminels organisés, dont l'activité a un impact sécuritaire."

 Des sculptures en ivoire importées illégalement aux Etats-Unis, exposées avant leur destruction, à Denver, dans le Colorado, le 14 novembre 2013.  (RICK WILKING / REUTERS)

Pour la première fois, les organisations internationales se mettent en branle. Quelques mois après la révélation de cette hécatombe, la Banque africaine de développement (BAD) et le WWF lancent "un appel conjoint à l’action et à l’engagement des gouvernements et d’autres institutions pour combattre ce fléau (...) qui pille les ressources naturelles africaines et constitue une menace majeure pour la stabilité et l’économie du continent."

Parallèlement, en mars 2013 à Bangkok, puis en décembre au Botswana, deux sommets internationaux accouchent de mesures d'urgence provisoires. L'étape suivante se joue en France, en décembre. Face à 20 délégations et chefs d'Etats africains, François Hollande annonce, en ouverture d'une table ronde organisée à l'Élysée, le nouvel engagement de la France.

 CCTV News 6/1/2014


La France s'est ainsi dotée, le 5 décembre, d'un plan national d’action, indique le ministère de l'Ecologie. En vertu de cet effort, les amendes vont passer de 150 000 à 750 000 euros en cas de trafic en bande organisée, les pouvoirs des officiers de police judiciaire (OPJ) seront renforcés et les procureurs mieux formés à instruire ce genre d'affaires. "C'est un premier pas", se félicite, prudente, Céline Sissler-Bienvenu. Elle prône une coopération au niveau national et international : entre les Etats, les ministères, les brigades mobiles de la Cites, les douanes, etc.

En France, par exemple, "les saisies d'ivoire sont dispatchées dans les différents parquets et sont difficilement quantifiables. La plupart d'entre elles se font en sortie d'avion, dans les valises des touristes. Or, elles ne sont pas la priorité des douanes, contrairement aux contrefaçons. Pourtant, la récurrence des saisies montrent qu'il existe un problème". Car, si l'Asie (en l'occurence, la Chine et la Thaïlande) est destinataire de ce marché illégal, l'Europe peut se révéler zone de transit. En décembre, France 3 Poitou-Charentes se faisait l'écho de l'interception de 82 kilos de défenses d'éléphants, trouvés dans le coffre d'une voiture près d'Angers. Plus qu'un souvenir de vacances.

 PTV 21/6/2013


En détruisant publiquement leurs stocks, les Etats "envoient un message" aux trafiquants. En juin 2013, le gouvernement philippin a montré l'exemple. Plaque tournante du trafic en Asie, l'archipel a commencé la destruction de cinq tonnes de défenses d'éléphants, suivi par la Chine, avec 6,1 tonnes broyées. "Mais il s'agit surtout d'un petit geste pour ne pas perdre la face vis-à-vis de la communauté internationale", explique la spécialiste. "Il y a eu des actions de démantèlement de réseaux, mais si le pays voulait vraiment lutter contre ce blanchiment, il lui suffirait de fermer le marché domestique légal", explique Céline Sissler-Bienvenu.

Car si la vente d'ivoire d'éléphants d'Afrique est interdite depuis 1989, quatre pays d'Afrique australe (Afrique du Sud, Zimbabwe, Botswana et Namibie) ont cependant été autorisés à en vendre au Japon, et surtout à la Chine, en 1999 et en 2008, alimentant la demande croissante des nouvelles classes moyennes.

 Première réparation de défense d'éléphant de monde avec de la résine composite en Inde. pradeep cv 16/10/2011

En revanche, la condamnation par les autorités kényanes d'un trafiquant d'ivoire chinois à 170 000 euros d'amende ou à 7 ans de prison (la peine la plus lourde jamais prononcée pour de tels faits dans le pays) traduit un effort amorcé sur place. Au Zimbabwe, en octobre, quatre braconniers ont par ailleurs été condamnés à des peines d'au moins 15 ans de prison pour avoir empoisonné au cyanure 300 pachydermes. Mais selon le président de la Zimbabwe Conservation Task Force, "ceux qui ont été arrêtés et condamnés sont du menu fretin sacrifié par les gros et dangereux poissons, qui eux restent intouchables". Et de citer "hommes politiques et hommes d'affaires importants". Ces condamnations sont autant de "preuves de courage des Etats", note Céline Sissler-Bienvenu. Même si "sur le terrain, il faut témoigner de beaucoup plus de volonté politique". Soit : plus que des symboles.

 

Letop Docs 28/7/2010


Une résolution présentée en février devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Une circulaire de la garde des Sceaux, Christiane Taubira, adressée aux procureurs sur le durcissement des peines, des destructions de défenses (longtemps réclamées par l'association Robin des bois), etc., la France veut "être un exemple pour l’ensemble des pays européens", a promis François Hollande dans son discours du 5 décembre. Et maintenant, place aux actes.

Francetv Info 29/1/2014

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