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BelleMuezza

Comment l'orque repère ses proies la nuit sans émettre d'ultrasons

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Présentée lors de la 166ème réunion de l’Acoustical Society of America, une étude de terrain britannique suggère que les orques, pour localiser de nuit, les mammifères marins dont elles se nourrissent, n’utilisent pas leur propre écholocation mais les sons émis par leurs proies elles-mêmes.

Des recherches antérieures avaient déjà montré que les orques chasseuses de mammifères marins (elles ne le sont pas toutes) attaquent "radio coupée" - c'est-à-dire sans émettre elles-mêmes de signaux, même d’écholocalisation (ou écholocation). Une approche furtive qui leur évite d’être repérées par leurs proies. 

Mais, dans les eaux troubles ou ténébreuses, comment ces prédateurs font-ils alors pour localiser leurs futures victimes ? Pour le savoir, Volker Deecke, chercheur au Centre de conservation de la faune de l'Université de Cumbria (Royaume-Uni), et ses collègues, au cours d’une étude de 2 ans, ont équipé 13 orques sauvages d’Alaska de boîtiers intégrant un accéléromètre, une boussole, un capteur de profondeur et un hydrophone. De la taille d'un téléphone cellulaire, l’appareil, fixé à l’animal pour une quinzaine d’heures, permet d’enregistrer les évolutions de celui-ci ainsi que les bruits ambiants.

Après avoir analysé de nombreuses heures de données ainsi recueillies - notamment lorsque les orques chassaient -, l’équipe estime que ce sont les bruits émis par les proies elles-mêmes qui guident les prédateurs, même dans l’obscurité. Volker Deecke décrit un épisode significatif : "dès que nous avons installé le boîtier, il a commencé à enregistrer des rugissements de phoques […], que les phoques mâles utilisent pour attirer les femelles", commence-t-il. "Au cours de la demi-heure suivante, les rugissements ont été de plus en plus forts, puis il y a une séquence de trois rugissements très forts qui suggèrent que le phoque était à quelques centaines de mètres de l'orque. Vingt-sept secondes plus tard, il y a eu les bruits d'un événement de prédation, puis plus aucun rugissement", poursuit le scientifique, qui estime néanmoins que ce document est convaincant mais non totalement probant.

Il compte donc poursuivre en observant le comportement d’orques auxquelles on diffuse des clics de marsouins ou des cris de phoques enregistrés. Le but de cette recherche est, entre autres, d’évaluer l’impact de la pollution sonore d’origine humaine sur l’écosystème marin. "Nous avons besoin de comprendre comment le processus de recherche de nourriture fonctionne afin que nous, humains, puissions […] réduire cet impact", conclut Deecke.

 Letop Docs 1/8/2010



Maxisciences 21/12/2013

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