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BelleMuezza

Cockscomb Bassin / Belize : un refuge pour les jaguars

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Comme nous sommes nombreux(ses) à le savoir, hélas, les humains détruisent de plus en plus les habitats des grands félins (entre autres) partout dans le monde. C'est pouquoi COCKSCOMB BASSIN au Bélize, en Amérique centrale, offre aux écologistes une des rares bonnes nouvelles...

Par rapport au funeste destin des lions et des tigres, la population de jaguar reste en relative bonne santé. Nulle part ailleurs, on peut trouver une population aussi dense du plus grand félin de l'hémisphère occidental dans l'immense réserve naturelle du Sanctuaire faunique du bassin Cockscomb, un immense lieu au paysage primitif.

  Photo prise par une caméra piège par Panthera, un grand groupe de conservation du jaguar, dans Cockscomb Bassin Wildlife Sanctuary de Belize. PHOTO PAR: Panthera




Cette réserve faunique naturelle du centre-sud du Belize, d'une superficie de près de 520 km2, a été créée pour protéger les forêts, la faune et les bassins hydrographiques des Mayas Mountains. Fondée en 1990, elle est considérée comme le premier sanctuaire sauvage dédié au jaguar. Le site est composé de deux bassins versants adjacents et est situé dans les Mountains Maya, une des plus anciennes formations rocheuses d'Amérique centrale, où alternent marais et savanes, tandis que les rives des cours d’eau sont bordées de denses forêts tropicales. Le littoral est occupé en grande partie par des mangroves. Le Bélize est un pays extrêmement sauvage dont la nature a été préservée et qui a su conserver 80 % de sa forêt tropicale.

Outre le jaguar, d'autres félins bénificient d'un environnement sécuritaire tels que pumas, jaguarondis, ocelots et marguays.

Cette étendue qui rappelle quelque peu une scène de Jurassic Park, offre aux félins un environnement parfait de rivières et de jungles vierges renfermant de nombreuses espèces proies, comme le pécari, le paca, des tatous....

 PHOTO : Panthera


Ce qui est aussi important, c'est que les habitants respectent largement les lois interdisant de chasser les jaguars, même lorsqu'en de rares occasions les félins attaquent leur bétail.

Pas étonnant donc que les scientifiques aient pu dénombrer au moins 80 adultes en âge de se reproduire, sans compter d'autres jaguars qui vont et viennent des aires protégées voisines du Guatemala et du Mexique.

Maintenant la réserve est au coeur d'un nouveau plan d'avant-garde pour la création d'un corridor permettant de relier les différentes populations de jaguars du Mexique et du bas de l'Argentine.


Le projet a été lancé par le groupe américain Panthera. Il vise à limiter la fragmentation du territoire par des routes, de villes, des fermes et d'autres infrastructures humaines, pour les petites populations isolées.

Sans un couloir pour se déplacer, chaque sous-population de jaguars va devenir consaguine, avec davantage de mutations génétiques qui les rendent plus vulnérables à la maladie et autres handicaps tels que les chasseurs... Même si on a vu que les habitants respectaient largement l'interdiction de les chasser, ils ne sont pas à l'abri...

Il faut, toutefois, souligner que sauver le jaguar reste compliqué car peu étudié. Quelques questions fondamentales, comme combien de temps un couple reste ensemble, restent sans réponse.

 PHOTO : Panthera


Très insaisissable, il a, en raison de sa robe tachetée, toutes les raisons de se méfier de l'homme.. Cette même robe qui lui permet de se fondre complètement avec son environnement.

"De nombreuses communautés ne réalisent pas qu'il y a des jaguars autour d'eux" dit Alan Rabinowitz, président de Panthera qui est à l'origine de la création de la réserve. Les gens nous disent que leurs grands pères ont parlé avoir vu des jaguars mais que maintenant ils sont partis. Mais nous découvrons des traces (de jaguars) et réalisons qu'ils sont toujours là.

Bien que de larges pans de forêt vierge seraient idéaux, le couloir n'a pas besoin d'être endroit où les jaguars pourraient vivre. Ranchs et autres étendues de terres utilisées par les humains peuvent suffire, aussi longtemps que cela permettra à l'animal de passage de traverser sous le couvert de l'obscurité.

Mais la création d'un tel espace n'est pas simple. Pour Panthera il s'agit d'un travail laborieux qui doit obtenir l'accord des propriétaires fonciers, des communautés locales ainsi que les gouvernements concernés. En juin, le Panama est devenu le cinquième pays d'Amérique latine à rejoindre l'initiative du corridor.

  PHOTO : Panthera


Peu de gens connaissant autant la réserve que Bart Harmsen, un expert néerlandais, qui a vécu auparavant en ville pendant 5 ans et qui enseigne maintenant l'écologie du jaguar à l'université de Belize. Comme il faisait des randonnées dans la jungle, Harmsen raconte au GlobalPost, la première fois qu'il rencontra un de ces grands félins de Cockscomb à l'état sauvage.

"Mon coeur battait la chamade, l'animal était curieux et a continué à venir dans ma direction... Je sais maintenant que je n'ai jamais été danger"... Mais à ce moment-là, la seule chose qui m'est venue à l'esprit a été de faire un peu de bruit en agitant mes bras pour qu'il ait peur et s'enfuit.

"C'était la première fois que je regardais un félin vraiment sauvage dans les yeux. C'est très différent par rapport à n'importe quel autre félin dans un zoo. Il y a une sauvagerie qui brille, une alerte... que n'importe quel autre félin dans les zoos n'a pas, pas encore!".

 PHOTO : Panthera


Depuis, il a rencontré près de 20 autres jaguars et n'a jamais  vu un comportement agressif, mais rien ne vaut les cinq premières minutes de la rencontre par l'intensité soutenue des regards...

En quelques heures de marche dans la forêt, Harmsen a réussi à trouver à la fois des excréments et des pistes. C'est la preuve la plus convaincante que je suis susceptible d'obenir la prévalence de la présence du carnivore à Cockscomb... La présence d'un jaguar à l'état sauvage relève généralement d'une grande dose de chance. Et le plus important est souvent de trouver des traces dans la jungle. Comme Harmsen.

Le suivi de l'animal est plus efficace à distance, avec un réseau de pièges photographiques dissiminés à travers la réserve. Ils coûtent environ 4000$ pièce et Harmsen estime qu'il en faudrait une centaine... Un rêve qui ne sera probablement jamais réalisé étant donné que les finances sont limitées.

J

aguarpawinfo 8/5/2009


Autrefois chassés à l'échelle industrielle pour leurs peaux, les jaguars sont protégés par le traité international de la  CITES depuis 1975. Néanmoins, dans de nombreux domaines, en particulier en Amazonie, le braconnage continue.

Pendant ce temps, les populations et les économies en croissance à travers l'Amérique latine continue à détruire l'habitat du jaguar.  Une des raisons qu'à Cockscomb et le Belize en général, conserve une population en relative bonne santé, c'est que le pays a encore une bonne part de sa couverture de jungle d'origine... La différence est douloureusement évidente à la frontière du Guatemala où les forêts luxuriantes du Bélize contrastent fortement avec les champs de son voisin...

 

Mark Young 2/3/2009


En conséquence, le jaguar est maintenant classé comme " quasi menacé ". Pourtant ils continuent d'exister dans les quelques 70% de leur habitat de 3,4 millions de km2 original, dont beaucoup en Amazonie.

L'habitat du jaguar commence dans le sud des Etats-Unis, où les animaux isolés continuent à naviguer, traversant parfois la frontière du Mexique, puis s'étend vers le bas du nord de l'Argentine. En revanche, les jaguars ont été complètement anéantis en Uruguay et de la nation la plus déboisée de l'Amérique centrale : El Salvador.

Même ici à Cockscomb, il y a des problèmes. "Les gens ne chassent pas vraiment le jaguar, mais ils tuent les pacas, les agoutis et les cerfs", nous explique Pau Goldino, un ancien gardien de la réserve qui a maintenant une plantation d'agrumes aux limites de Cockscomb. Les jaguars doivent pouvoir trouver leurs proies, si elles disparaissent ou s'il n'y en a pas assez alors les jaguars seront en difficulté. "Ce ne sont pas les gens d'ici, ils savent que le jaguar a besoin d'être protégé. Mais il y en a d'autres qui viennent d'autres parties du Belize. J'ai vu une camionnette l'autre jour, avec des fusils et des chiens de chasse".


cavusite 23/1/2009



Toutefois, dans l'ensemble, le jaguar se porte mieux que les lions et les tigres, en particulier ces derniers qui se dénombrent à quelques milliers d'individus à l'état sauvage et officiellement classés comme " en danger".

Une autre différence entre les jaguars et ses cousins africains ou eurasiens, plus grands, c'est la peur qui règne parmi certaines communautés locales. C'est du presque jamais vu qu'un jaguar attaque les humains. Les quelques accidents qui ont eu lieu ont impliqués des jaguars blessés ou coincés (sans pouvoir fuir), les jaguars ne faisant alors que se défendre...

Les jaguars sont également de bons nageurs, ce qui signifie que le canal de Panama pourrait être une voie pour le Nicaragua et n'arrêtera pas la libre circulation des carnivores. "Le parcours dans l'eau ne serait pas un problème", dit Rabinowitz. "Ce qui m'inquiète beaucoup, en revanche, c'est ce qui est de l'autre côté du canal, les gens sont-ils, ou relativement, des amis des jaguars?"

 

Butler McDade 9/4/2012


Si le projet du couloir aboutit, alors la réponse à cette question sera que le lieu ne peut faire partie de l'habitat des jaguars mais au moins ils seront en mesure de traverser.

Et cela signifiera que les jaguars continueront d'être les plus grands félins qui survivent encore en populations saines, en terme du nombre d'individus, partout dans leur habitat d'origine.

 Le jaguar, le tigre de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale, le plus insaisissable et le plus solitaire des grands félins. Des siècles durant, caché par la forêt tropicale, le jaguar est resté un animal mystérieux jusqu'à ce que Alan Rabinowitz, un zoologiste passionné, se consacre à rassembler de précieuses informations pour essayer de sauver ce splendide félin menacé de disparition. Pendant 50 mille ans, les jaguars ont régné sur les forêts du continent américain, du sud des Etats-Unis jusqu'au fin fonds de la Patagonie en passant par le Brésil. [i]Depuis la nuit des temps, ils sont le cœur et l'âme qui font vibrer les forêts tropicales du Belize... Letop Docs 14/2/2012[/i]

WIKIPEDIA - Savoir - GlobalPost 19 août 2013

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