Les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre entre 1750 et 2010 sont dus à seulement 90 grandes entreprises.

C'est le résultat d'une plongée historique dans l'économie du charbon, du gaz et du pétrole effectuée par l'Institut de comptabilité du climat du Colorado. "Il y a des milliers de producteurs d'énergie fossile dans le monde, mais les PDG et les ministres réellement responsables [des émissions de gaz à effet de serre] peuvent tenir dans un bus ou deux", plaisante Richard Heede, l'un des auteurs de l'étude.

Cette nouvelle façon d'appréhender les responsabilités permet de voir d'un œil neuf les négociations sur le climat qui doivent conduire en 2015, à Paris, à un accord global. La conférence de Varsovie sur le changement climatique, qui s'est achevée le 23 novembre 2013, n'a débouché que sur un calendrier de présentation des "contributions" des Etats en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 Cliquez ICI pour accéder à l'infographie interactive qui vous permettra de voir en détail les émissions émises par société ou groupe... Graphic by Duncan Clark and  Kiln,, drawing on work by Mike Bostock and Jason Davies


L'analyse, qui a été publiée dans la revue Climatic Change, a été accueillie par le vice-président l'ancien Al Gore comme un "pas en avant crucial» et révèle que la grande majorité des entreprises sont dans la production de pétrole, de gaz ou de charbon.

La moitié des émissions estimées a été produite seulement dans les 25 dernières années - bien au-delà de la date à laquelle les gouvernements et les entreprises ont pris conscience que l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion du charbon et du pétrole étaient à l'origine du  dangereux changement climatique. De plus, Beaucoup de ces mêmes entreprises sont également "assises" sur d'importantes réserves de combustibles fossiles qui - si elles sont brûlées - feront encourir encore plus de risques sur le réchauffement climatique. Lire la suite de l'article sur The Guardian (lien en anglais)



Sciences et Avenir 3/1/2014 - The  Guardian